Yémen : le leader des rebelles chiites appelle à se rendre à la frontière saudienne pour "venger les victimes" des frappes aériennes

Publié le 9 octobre 2016 à 16h36
Yémen : le leader des rebelles chiites appelle à se rendre à la frontière saudienne pour "venger les victimes" des frappes aériennes
Source : AFP

RIPOSTE - L'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh, allié des rebelles chiites Houthis, a appelé ce 9 octobre à la mobilisation à la frontière avec l'Arabie saoudite pour "venger" les victimes des attaques de la coalition arabe dirigée par Ryad la veille.

"J'appelle les forces armées à se rendre à la frontière saoudienne pour venger nos victimes", tonne Ali Abdallah Saleh, allié des rebelles chiites Houthis et ex-président du Yémen. Une réponse aux frappes aériennes de Ryad et de la coalition arabe la veille samedi 8 ocotbre, lors d'une cérémonie funéraire à Sanaa, capitale yémenite contrôlée par les insurgés. Un carnage dans lequel ont péri  140 personnes, et 525 autres ont été blessés. Parmi les victimes, des personnalités politiques, des responsables militaires, sans parler de très nombreux civils. 

La coalition conduite par l'Arabie saoudite a nié dans un premier temps toute implication, avant de publier un communiqué dans la nuit annonçant une enquête "immédiate".

La coopération sécuritaire des Etats­-Unis avec l'Arabie saoudite n'est pas un chèque en blanc
Ned Price, porte-­parole de la Maison Blanche

Le bain de sang de samedi met dans l'embarras Washington, traditionnel allié de Ryad. "Profondément troublés", les États-Unis ont ainsi annoncé le réexamen de leur soutien à la coalition arabe, qui avait déjà été réduit ces derniers mois. "La coopération sécuritaire des Etats­-Unis avec l'Arabie saoudite n'est pas un chèque en blanc", prévient Ned Price, porte-­parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche.

Les relations entre Washington et Ryad n'ont cessé de se détériorer ces deux dernières années, en particulier après une amorce de rapprochement américano-iranien. L'objectif de la coalition arabe est de rétablir l'autorité du gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale sur l'ensemble du pays, en partie contrôlé par les rebelles chiites Houthis, qui se sont emparés de Sanaa il y a deux ans. L'Iran chiite, qui les soutient les Houthis, a également condamné fermement les frappes saoudiennes.


La rédaction de TF1info

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