Gaza : plus d'enfants tués que de combattants, dénoncent les ONG

Publié le 21 juillet 2014 à 12h17
Gaza : plus d'enfants tués que de combattants, dénoncent les ONG

CONFLIT - Le bilan de plus en plus lourd des mineurs tués à Gaza dans les hostilités entre Israël et le mouvement Hamas alarme la communauté internationale. Celle-ci réclame une protection pour ces enfants pris dans les violences.

Lundi matin, au moins neuf Palestiniens d'une même famille, dont quatre enfants, ont encore été tués lors d'un raid aérien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Parmi eux, quatre enfants qui viennent s'ajouter au bilan toujours plus lourd des mineurs tués dans  les hostilités entre Israël et le Hamas .

"Jusqu'à présent, il y a eu plus d'enfants qui ont péri sous le feu israélien que de combattants palestiniens", a affirmé samedi les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) dans un communiqué. Selon un bilan publié samedi par l'Unicef, plus de 70 mineurs ont péri - sur un total d'environ 340 morts décomptés par les services de secours de Gaza - depuis le début de l'opération militaire israélienne le 8 juillet. Dans le même temps, 637 mineurs ont été blessés à Gaza, et 4 en Israël par des tirs de roquettes palestiniennes, a précisé l'Unicef.

"La plus jeune victime était âgée de trois mois"

"Du 8 juillet jusqu'au 19 juillet à 4 heures du matin, au moins 73 enfants palestiniens ont été recensés comme décédés à la suite de frappes aériennes et de bombardements aériens, par mer et par des forces terrestres", a déclaré Catherine Weibel, porte-parole de l'Unicef pour la Palestine. Parmi eux, 53 garçons et 20 filles de moins de 18 ans. Plus de la moitié n'avaient pas 12 ans. "La plus jeune victime était âgée de trois mois", a précisé Catherine Weibel.

"Nous avons déjà vu trop de morts de civils, dont beaucoup d'enfants comme ceux tués sur une plage de Gaza", a déploré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur les décès de mineurs. Mercredi après-midi, quatre garçons âgés de 9 à 11 ans se sont en effet fait tuer par une frappe israélienne sur une plage, près du port de la ville de Gaza, sous les yeux de journalistes. L'armée israélienne, qui assure avoir ciblé des "terroristes du Hamas", le mouvement islamiste qui contrôle l'enclave palestinienne, a promis d'enquêter "consciencieusement" sur ce drame. "Quand on se bat, il y a des erreurs", a reconnu samedi un officier israélien sous couvert de l'anonymat.

Face au nombre de mineurs tués, l'Unicef a fait part de sa "profonde inquiétude". "Les enfants doivent être protégés de la violence. Ils ne doivent pas être les victimes d'un conflit dont ils ne sont aucunement responsables", a plaidé Catherine Weibel. La responsable de l'Unicef s'inquiète aussi des effets à long terme des violences sur des enfants qui, pour certains, en sont à leur troisième guerre depuis l'Opération israélienne "Plomb Durçi" en décembre 2008-janvier 2009. Avant même le dernier cycle de violence, quelque 60.000 enfants de Gaza nécessitaient un soutien psychologique, selon l'Unicef. Un nombre qui va s'amplifier sitôt cette guerre terminée.


La rédaction de TF1info

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