Grèce : le Parlement adopte les propositions de Tsipras, le "Grexit" s'éloigne

Publié le 11 juillet 2015 à 10h07
Grèce : le Parlement adopte les propositions de Tsipras, le "Grexit" s'éloigne

SOUTIEN - Dans la nuit de vendredi à samedi, le Parlement grec a accordé son soutien aux propositions du gouvernement d'Alexis Tsipras pour négocier un nouveau plan d'aide. Un feu vert qui n'empêche pas la majorité d'être fragilisée.

Exit le "Grexit" ? Dans la nuit de vendredi à samedi, le Parlement grec a donné son feu vert au gouvernement d'Alexis Tsipras pour négocier un nouveau plan d'aide, sur le base de propositions "loin" de ses promesses de campagnes.

Avec 251 voix pour, pour 32 contre et 8 abstentions, le Parlement a ainsi validé les propositions de Tsipras souhaitées par les créanciers, et qui font renaître l'espoir qu'un accord puisse être conclu pour permettre le maintien de la Grèce dans la zone euro.

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La majorité fragilisée

Mais si l'idée d'un "Grexit" s'éloigne, ces propositions et la cure d'austérité qui s'annonce donc ont mis un coup sévère a l'unité dans la majorité. Tsipras a en effet perdu dans cette histoire de nombreux soutiens, au sein même du gouvernement comme de son parti. Huit députés Syriza se sont ainsi abstenus, deux ont voté contre et sept étaient tout simplement absents lors du vote, à l'image de l'ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis.

Cette marque de défiance, qui fissure la majorité parlementaire pour les votes à venir, pourrait entraîner des changements au sein du gouvernement, selon les commentateurs. C'est en effet grâce à l'opposition socialiste et conservatrice que le Premier ministre a obtenu l'aval du parlement, chose qui laisse penser qu'Alexis Tsipras ne sera désormais plus en position idéale pour faire voter les réformes promises.

L'avis positif des créanciers, mais une suite compliquée

Et si le Premier ministre grec peut se consoler avec l'avis positif des créanciers (UE, BCE, FMI), pour poursuivre les négociations en vue d'un troisième plan d'aide à hauteur de 74 milliards d'euros, cela ne l'a toutefois pas empêché de reconnaître que sa proposition d'accord contenait des mesures "difficiles" et "loin du pacte électorale".

Alexis Tsipras a par ailleurs admis que la suite ne s'annonce pas des plus simples. "A partir de maintenant, nous avons devant nous un terrain miné, avec des pièges", a-t-il déclaré, expliquant que "le programme de réformes" serait "difficile".

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La rédaction de TF1info

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