Grèce : les banques fermées jusqu'au 6 juillet

Publié le 29 juin 2015 à 7h00
Grèce : les banques fermées jusqu'au 6 juillet

PANIQUE BANCAIRE - Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé dimanche soir à la télévision la fermeture temporaire des banques grecques et l'instauration d'un contrôle des capitaux, tout en invitant la population à garder son sang-froid.

Le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, avait pourtant assuré le contraire le matin même. Ce dimanche au soir, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé à la télévision la fermeture, lundi, des banques grecques et l'instauration d'un contrôle des capitaux, tout en invitant la population à garder son sang-froid. Un arrêté signé du président de la République et du Premier ministre déclare la période du 28 juin au 6 juillet comme "vacance bancaire". Les retraits aux distributeurs automatiques seront limités à 60 euros par jour. Une restriction qui ne concernera pas les touristes.

Cette annonce fait suite au refus de l'Eurogroupe de prolonger le programme d'assistance à la Grèce au-delà du 30 juin. Conséquences : pour le leader de Syriza (gauche radicale) cela "a conduit la BCE à ne pas augmenter les liquidités des banques grecques et a contraint la Banque de Grèce à activer les mesures de fermeture temporaire des banques et de limitation des retraits bancaires".

Demande d'une prolongation du programme d'aide

Dans son allocution, Alexis Tsipras a également annoncé avoir reformulé dimanche à l'UE et la BCE la demande de la Grèce d'une prolongation du programme d'aide. Mais cette fois, la requête a été adressée au "président du Conseil européen et aux 18 dirigeants des Etats membres de la zone euro, ainsi qu'au président de la BCE, de la Commission et du Parlement européens". "J'attends leur réponse immédiate à cette requête démocratique de base, a-t-il ajouté. Ce sont les seuls qui peuvent le plus rapidement possible, et même ce soir, renverser la décision de l'Eurogroupe et donner la possibilité à la BCE de rétablir le flux des liquidités des banques." 

Mais cette annonce n'est pas vraiment une surprise. Les banques grecques s'attendaient à ces mesures de contrôle de capitaux pour maintenir en vie le système financier grec. Le risque : un défaut de paiement et la panique bancaire, même si la BCE a donné un sursis et du répit au pays en maintenant "le plafond de fourniture de liquidités d'urgence aux banques grecques au niveau décidé vendredi". Entre la Grèce et ses créanciers (BCE, FMI, Commission européenne), le bras de fer va au moins continuer jusqu'au 5 juillet, et au-delà.

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La rédaction de TF1info

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