CRISE - Nouveau sursis pour la Grèce. Le pays et ses créanciers se sont accordés sur les objectifs budgétaires à l'horizon 2018, dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 août.
La Grèce et ses créanciers (Banque centrale européenne, FMI, Union européenne et Mécanisme européen de stabilité) sont tombés d'accord sur les termes d'un troisième plan d'aide permettant le maintien du pays dans la zone euro et d'éviter un défaut de paiement, a indiqué un cadre du ministère des Finances grec dans la nuit de lundi à ce mardi.
Vers un excédent primaire en 2018
En échange de nouvelles réformes, Alexis Tsipras et son gouvernement se sont vu allouer un nouveau prêt de 86 milliards d'euros. Mais cette somme ne vient pas sans contraintes pour le gouvernement Syriza. D'ici à 2018, la Grèce s'est en effet engagée à respecter plusieurs objectifs : un déficit primaire correspondant à 0,25% du PIB en 2015, puis 0,5% d'excédent primaire en 2016, 1,75% en 2017 et 3,5% en 2018.
Des objectifs à atteindre sous surveillance. Si, par exemple, Athènes a cherché à augmenter ses recette fiscales par le biais d'une hausse des impôts pour les plus riches, ses créanciers s'y sont opposés avec véhémence la semaine dernière.
Une bataille parlementaire attendue
Si des "détails secondaires" sont encore à régler, on anticipe déjà que ce plan d'aide sera l'objet de discussions très animées au Parlement grec, alors que sa mise en oeuvre devrait avoir lieu avant le 20 août prochain, date à laquelle la Grèce devra avoir remboursé 3,4 milliards d'euros à la BCE.
Les députés de Syriza opposés à ce plan ne manqueront pas de le faire savoir et de fragiliser un peu plus la majorité d'Alexis Tsipras, alors même que les dirigeants du parti ont fait savoir que de nouvelles élections devraient avoir lieu à l'automne prochain. Face à cette situation, le gouvernement s'est engagé à diminuer le traitement dont bénéficient ses ministres. Une mesure qui devrait, elle, favoriser la popularité d'Alexis Tsipras.
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De nouvelles élections à venir cet automne ?