"ENTRAÎNÉ POUR TUER" - Policiers, carabiniers et membres des forces spéciales sont mobilisés depuis samedi dans la région de Bologne pour mettre la main sur "Igor le Russe", un ex-militaire soupçonné de deux meurtres.
"Il n’a pas besoin d’arme, lui-même est une arme". Les mots prononcés de la bouche même de l’ex-avocat d’Igor Vaclavic ont de quoi faire frémir. "Igor le Russe", "le ninja", "le loup solitaire", l’homme a accumulé les surnoms au fil des attaques qui lui sont attribuées. La dernière en date le place comme suspect numéro un du meurtre d’un volontaire de la police locale de Budrio, près de Bologne. Un banal contrôle d’identité qui a dégénéré et dont est ressorti grièvement blessé un autre membre des forces de l’ordre.
Igor Vaclavic est également soupçonné d’avoir tué une semaine plus tôt un barman du petit village situé à l’est de Bologne, qui avait tenté de s’interposer lors d’une attaque à main armé.
Uccisa guardia giurata nel Ferrarese: Igor Vaclavic, "il killer di Budrio", è riuscito a fuggire https://t.co/62wVnbTZX2 — la Repubblica (@repubblica) 8 avril 2017
Un abri caché dans les marécages
Depuis le meurtre du policier samedi, "Igor le Russe", comme il est nommé dans les médias italiens (bien que l’on ne sache pas s’il est vraiment Russe ou originaire d’ex-Yougoslavie, l’homme ayant utilisé de nombreuses identités ces dernières années en Italie au fur et à mesure de ses arrestations), est la proie d’une véritable chasse à l’homme.
Ayant abandonné le véhicule dans lequel il circulait pour s’échapper dans une zone marécageuse et boisée où se trouverait son abri, il est poursuivi par la police, les carabiniers, mais aussi les forces spéciales du pays, relatent les médias transalpins.
Une traque qui n’est pas sans risque, puisqu’on attribue à "Igor le Russe" plusieurs attaques avec pour seules armes son arc et ses flèches. "Un soldat entrainé pour tuer", résume La Repubblica .