La Corée du Nord bientôt traduite devant la justice internationale ?

Publié le 18 novembre 2014 à 22h44

PROCÈS - Les Nations unies ont dénoncé mardi 18 novembre les abus en matière de droits de l'homme en Corée du Nord. Elles ont fait un premier pas pour traduire Pyongyang devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.

C'est une grande première pour les Nations Unies. Pour la première fois, elles pourraient réussir à faire traduire les dirigeants nord-coréens devant la justice internationale. Motif ? Crime contre l'humanité. La résolution a été prise après un débat houleux lors de la commission des droits humains. Celle-ci a voté une résolution demandant aux Nations Unies de saisir la cour pénale internationale (CPI) sur les agissements du pays dirigé par Kim Jong Un.

EN SAVOIR + >> La vie merveilleuse de Kim Jong-un en Corée du Nord

Pour justifier son vote, la commission se base  sur un rapport de l'ONU, publié en février , qui concluait à des violations des droits humains "sans égal dans le monde contemporain". Le rapport, qui se base sur un travail d'enquête d'un an, cite notamment un vaste réseau de camps de prisonniers détenant jusqu'à 120 000 personnes, ainsi que des cas de torture, d'exécutions sommaires et de viols. La responsabilité de ces violations se trouverait, selon les enquêteurs, au plus haut niveau de l'Etat.

Réponse en décembre

Le texte a été voté ce mardi à 111 voix pour, 19 contre et 55 abstentions. Parmi les pays qui ont tenté de faire échouer le vote figuraient des régimes autoritaires, comme Cuba, la Chine ou l'Iran, mais aussi la Russie, l'Afrique du Sud ou l'Equateur. Ils affirmaient que le texte n'était "pas équilibré".

La résolution sera étudiée en décembre par l'ensemble de l'Assemblée générale. L question est désormais de savoir si le Conseil de sécurité va la suivre, et effectivement dénoncer le régime de Pyongyang à la CPI. La Chine et la Russie, membres permanents du Conseil, s'opposeront très certainement à cette demande.

L'ambassadeur de Corée du Nord, Sin So Ho, a également déclaré que le projet de résolution proposé par l'Union européenne et le Japon témoignait d'un "manque de confiance, de méfiance et de confrontation qui n'ont rien à voir du tout avec les vrais droits humains".

EN SAVOIR + >> Retrouvez notre dossier sur la Corée du Nord


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info