La Corée du Nord menace de "libérer toute la Corée du Sud"

Publié le 12 mars 2016 à 14h45
La Corée du Nord menace de "libérer toute la Corée du Sud"

MENACES - Passablement outré par les manoeuvres militaires opérées par la Corée du Sud avec les Etats-Unis, Kim Jong-Un a menacé Séoul d'un "blietzkrieg" pour "libérer le pays", ce samedi 12 mars.

Et si la Corée du Nord menait une guerre éclair pour libérer Séoul ? C'est la (nouvelle) menace brandie par Kim Jong-un contre les forces sud-coréennes et américaines, après des manœuvres militaires menées conjointement par les deux pays, les plus grandes jamais organisées.

A chaque manoeuvre sud-coréenne, les menaces nord-coréennes

Dans le texte, voilà ce que ça donne : le leader nord-coréen menace d'"une frappe préemptive contre les groupes ennemis" pour "libérer toute la Corée du Sud y compris Séoul", selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA. Vaste programme.

D'autant que ce n'est pas la première fois que Kim Jong-un prévoit de telles attaques. Chaque année, Corée du Sud et Etats-Unis mènent des opérations similaires et à chaque fois, Kim Jong-un menace de passer à l'offensive.  Si la menace est prise au sérieux, en raison notamment de la multiplication des essais nucléaires par le régime de Pyongyang, ces paroles restent, heureusement, du domaine de la provocation. Un domaine dans lequel Kim Jung-un est passé maître.

Une armée impressionnante sur le papier...

Sur le papier, les forces nord-coréennes ont toutefois de quoi inquiéter. Selon la CIA, la Corée du Nord dispose de 820 avions de combats – presque deux fois plus que son voisin du sud –, 750 navires, contre 150 pour le régime de Séoul et 4200 chars contre à peine plus de 2400 pour son ennemi historique. Pyongyang peut officiellement compter sur plus d'un million de soldats et 7,7 millions de réservistes, quand la Corée du Sud en a deux fois moins.

Mais en réalité, de sérieux doutes subsistent sur les réelles capacités militaires de la Corée du Nord. Car si les effectifs sont impressionnants, le matériel dont ils disposent date en majorité des années 60-70, et ne serait plus forcément en état de marche, explique sur RFI Romain Mielcarek , analyste militaire. 

Beaucoup moins dans les faits...

Dernier exemple en date, rapporté cette semaine par CNN, qui fait  état de la disparition d'un sous-marin nord-coréen alors qu'il était en opération au large de la côte orientale. Un bâtiment des années 70, qui fonctionne au diesel. Idem pour les revendications du mois de mars, concernant la bombe H. Car la secousse provoquée lors de l'essai n'a été "que" de magnitude 5,1, alors que le choc aurait dû être beaucoup plus important que cela, explique le spécialiste Crispin Rovere, à BFMTV .

En matière de menace militaire aussi, tout est affaire de démonstration et de bluff.

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La rédaction de TF1info

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