La mort d'Obama par zoophilie, son épouse "relâchée dans la brousse" : les voeux racistes d'un proche de Trump

par Antoine RONDEL
Publié le 24 décembre 2016 à 19h50
La mort d'Obama par zoophilie, son épouse "relâchée dans la brousse" : les voeux racistes d'un proche de Trump
Source : AFP

RACISME - Dans une interview à un hebdomadaire de la ville de Buffalo, Carlo Paladino, ancien patron de l'équipe de campagne du futur président s'en est violemment pris au couple présidentiel, multipliant les références racistes.

"Nous devons panser nos plaies et nous réunir". Les mots de Donald Trump, prononcés dans la foulée de l'annonce de sa victoire, le 8 novembre 2016, résonnent toujours aussi étrangement, près de deux mois après qu'il a été élu président des Etats-Unis, à la surprise générale et avec trois millions de voix de retard sur sa concurrente, la démocrate Hillary Clinton.

Après une campagne particulièrement violente, durant laquelle il fut question d'électeurs "déplorables", de stigmatisation des musulmans et des migrants, l'appel au calme formulé par le milliardaire ressemblait fort à celui d'un président soucieux de faire oublier ses nombreux dérapages électoraux. Pour sincères qu'ils soient, ces mots n'ont pas vraiment été suivi d'effets ces derniers temps chez certains de ses partisans.

Zoophilie et racisme

Ainsi du co-président de son équipe de campagne pour l'Etat de New York, le businessman Carl Paladino, qui a allumé une terrible polémique en souhaitant, vendredi 23 décembre dans une interview au magazine Artvoice la mort du président Barack Obama et la disparition de son épouse Michelle. Visiblement content de son effet, le promoteur de la ville de Buffalo a précisé, au sujet d'Obama : "J'espère qu'il contracte la maladie de la vache folle après avoir été surpris ayant des relations sexuelles avec une Herford [sic] et qu'il mourra avant le procès." Quant à la future ex-Première dame, il a foncé droit dans l'amalgame raciste en lui souhaitant de "redevenir un homme et d'être relâchée dans la brousse du Zimbabwe pour qu'elle vive confortablement dans une grotte avec Maxie le gorille".

Référence zoophile pour le Président, comparaison avec un animal pour son épouse... celui qui fut, en 2010, le candidat du Parti républicain pour gouverner l'Etat de New York, coche toutes les cases pour l'amalgame raciste anti-Noirs... et a évidemment fait réagir une bonne partie de la scène politique américaine. Le gouvernement de l'Etat de New York, fustigeant des commentaires "racistes, laids et répréhensibles", a rappelé à l'occasion le "long passé de déclarations racistes et incendiaires" du militant. Ce dernier, rapportait l'Observer en 2010, avait en effet fait parler de lui en forwardant à un grand nombre de ses collaborateurs des mails à conotation raciste et pornographique. Y figurait notamment un photomontage du couple présidentiel en prostituée et proxénète.

Face au raz-de-marée de réactions depuis son interview, Paladino est sorti de son silence. Non pas pour s'excuser platement, comme l'avait fait cette fonctionnaire de Virginie qui avait traité Michelle Obama de "singe à talons", mais pour enfoncer le clou.

Pas d'excuses (au contraire)

Dans une lettre ouverte, il a nié que ses propos avaient quoi que ce soit "de raciste", a joué la carte de l'humour pour les faire passer et attaqué le couple présidentiel en pointant du doigt la "haine de l'Amérique de Michelle" et la "lâcheté" de Barack Obama.

Si le président Trump n'avait pas encore commenté la sortie embarrassante de son soutien, une des ses portes-parole s'en était chargée pour lui, dans le New York Times (en anglais), évoquant des déclarations "totalement répréhensibles et [qui] n'ont pas leur place dans notre discours public". Sûrement préférera-t-elle le message présidentiel, bien plus universalistte, diffusé el jour même à l'occasion de la veille de Noël;

Barack et Michelle Obama adressent un message d'unité pour NoëlSource : Sujet JT LCI
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