La petite Bana al-Abed qui tweetait depuis Alep "va bien"

Publié le 6 décembre 2016 à 17h04
La petite Bana al-Abed qui tweetait depuis Alep "va bien"

SOULAGEMENT - La petite Bana al-Abed, dont le sort était incertain depuis quelques jours en raison de sa disparition des réseaux sociaux, "va bien" a indiqué son père, à l'AFP. De son côté, la petite fille a réactivé son compte Twitter.

Pour beaucoup d'internautes, c'est un soulagement. Bana al-Abed, la petite fille syrienne, résidente d'Alep, qui tweetait son quotidien depuis quelques mois et dont la suppression du compte Twitter avait inquiété les internautes, va bien. D'après son père, qui s'est entretenu avec un journaliste de l'AFP, la petite file a été forcée de fuir sa maison, à l'approche de l'armée du régime de Bachar al-Assad. 

Située dans le quartier Est, tenu par les rebelles, la maison famille a été "endommagée par un bombardement", a indiqué Ghassan al-Abed, tandis que l'armée du régime s'est emparée de deux-tiers du secteur rebelle de la ville. "En plus, l'armée s'est beaucoup approchée de notre quartier. Nous avons fui vers un autre (quartier) à Alep-Est et la famille va bien", a-t-il ajouté précisant que "le réseau internet était très faible". 

Ce mardi, au lendemain de la vague d'inquiétude qui a submergé les réseaux sociaux, la petite fille a également donné de ses nouvelles sur son compte Twitter, et elles sont rassurantes. "Bonjour mes amis. Comment allez-vous ? Je vais bien. Je vais beaucoup mieux sans médicament mais avec trop de bombardements. Vous me manquez. Bana #Alep", écrit la petite fille. 

Le sort de cette petite fille a ému des milliers d'internautes qui, à travers ses tweets du quotidien sous les bombes, y ont vu un symbole du drame des civils à Alep-Est. A travers le compte @AlabedBana, suivi par 213.000 utilisateurs et vérifié par Twitter, sa mère avait suscité l'inquiétude des internautes en tweetant dimanche soir : "Nous sommes sûrs que l'armée va nous arrêter maintenant. Nous nous reverrons un jour, cher monde. Au revoir.-Fatemah". 

Depuis ce tweet inquiétant, le compte était resté sans activité, jusqu'à ce lundi soir, où, Fatemah avait tweeté : "On est attaqué. Il n'y a nulle part où aller, chaque minute la mort nous guette. Priez pour nous. Au revoir". 

Avec l'aide de sa mère Fatemah, Bana, 7 ans, avait commencé à tweeter en anglais, le 23 septembre dernier, lors d'une violente campagne de bombardements menée par le régime de Bachar al-Assad pour reprendre la partie Est d'Alep qui lui échappe depuis 2012. Depuis, elle avait notamment attiré l'attention de l'auteur britannique J.K. Rowling qui lui a offert la saga Harry Potter sous forme électronique. Mais les détracteurs de l'opposition et des rebelles, y compris le président Assad en personne, y ont vu un un outil de propagande. "C'est un jeu, un jeu de propagande, un jeu des médias", avait affirmé M. Assad en octobre dernier à la chaîne danoise TV2.


La rédaction de TF1info avec AFP

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