ANIMAUX - Le commerce de ce fourmilier est désormais interdit. Sur la liste rouge des espèces menacées, le pangolin est chassé notamment pour ses écailles, auxquelles on prête des vertus thérapeutiques dans plusieurs pays d'Asie ou d'Afrique.
Avec sa petite tête, sa longue queue et ses écailles qui lui donnent une allure de Pokémon, le pangolin est devenu un nouveau symbole des dangers encourus par certaines espèces animales.
Ce mercredi, la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction (Cites), composée de 183 Etats, a accordé à ce fourmilier le plus haut niveau de protection, en l’inscrivant à l’annexe 1 de la Cites.
Son régime à base de fourmis permet de réguler l'écosystème
Le commerce de cet animal est donc désormais interdit. Auparavant, la classification dans l’annexe 2 de la Cites autorisait ce commerce de manière régulée.
Malgré cette régulation, le pangolin figure sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction, à cause du braconnage. Les pangolins régulent les écosystèmes des forêts tropicales en se nourrissant de fourmis.
Vivant en Malaisie, au Vietnam, en Indonésie, au Nigeria et au Cameroun, il est chassé pour ses écailles, ses organes et son sang, auxquels on prête (à tort) des vertus médicinales ou aphrodisiaques dans certains pays d’Afrique ou d’Asie.
D’ici dix ans, tous les pangolins pourraient être rayés de la carte.
Ginette Hemley, représentante du WWF
Après cette nouvelle étape dans la protection du pangolin, la représentante du Fond mondial pour la nature (WWF) à la Cites, Ginette Hemley, estime que "la lutte ne s’achève pas ici".
"Les pays parties à la Cites doivent maintenant se mobilier pour que la décision soit appliquée", a-t-elle déclaré. "D’ici dix ans, tous les pangolins pourraient être rayés de la carte."