Libye : plus d'une cinquantaine de morts près de l'aéroport de Tripoli

Publié le 21 juillet 2014 à 9h33
Libye : plus d'une cinquantaine de morts près de l'aéroport de Tripoli

TENSIONS - Plus de 47 personnes ont été tuées en une semaine de combats entre milices rivales pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli. Des affrontements qui ravivent le risque de guerre civile.

L'aéroport de Tripoli est depuis une semaine le théâtre d'affrontements meurtriers. Des milices rivales s'affrontent pour en prendre le contrôle, sur fond de lutte d'influence qui risque de plonger la Libye dans la guerre civile. Le bilan est déjà lourd : plus de 47 personnes ont été tuées et 120 blessées, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Santé.

Certaines victimes seraient des habitants du quartier de Qasr Ben Ghachir, à proximité de l'aéroport, tués dans la chute des roquettes sur leurs maisons, a précisé un responsable local. L'aéroport est fermé depuis le lancement le 13 juillet d'une attaque menée par une alliance de milices islamistes et de milices de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli). Elle entend chasser des brigades de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) de l'aéroport que ces dernières contrôlent depuis 2011, comme plusieurs autres sites militaires et civils dans le sud de la capitale.

Insécurité croissante

L'Union européenne a fait part de sa vive préoccupation. Ces combats ravivent les craintes d'un conflit plus large alors que le pays attend toujours la proclamation des résultats des législatives du 25 juin. Ils doivent être publiés lundi, selon la Haute commission électorale. D'après les observateurs, le courant libéral aurait remporté plus de sièges que les islamistes. Ces derniers tenteraient de gagner militairement en influence, à défaut d'avoir remporté le terrain électoral.

Les autorités libyennes, dépassées par les événements, ont indiqué la semaine dernière qu'elles envisageaient de faire appel à des forces internationales pour rétablir la sécurité. "Si la Libye devenait un État en déliquescence, aux mains de groupes radicaux et de seigneurs de guerre, les conséquences seraient profondes et peut-être irréversibles", a ainsi déclaré jeudi le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz au Conseil de sécurité de l'ONU à New York.


La rédaction de TF1info

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