Nigeria : Boko Haram enlève encore au moins 20 jeunes femmes

Publié le 10 juin 2014 à 12h41
Nigeria : Boko Haram enlève encore au moins 20 jeunes femmes

AFRIQUE - Le groupe islamiste armé qui sévit dans le nord du Nigeria y aurait fait une nouvelle razzia samedi. Les quelques 200 lycéennes enlevées il y a deux mois, elles, n'ont toujours pas été retrouvées.

Au moins vingt jeunes femmes ont été enlevées dans le nord-est du Nigeria par des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram , ont indiqué mardi des habitants. leur rapt s'est produit près de la ville où plus de 200 lycéennes ont été capturées à la mi-avril.

Les informations varient sur le nombre de femmes enlevées dans ce campement de nomades peuls, une ethnie majoritairement musulmane, et aucun contact n'a été établi avec les ravisseurs. Un chef local parle de 40 femmes. Le raid s'est produit samedi dans l'Etat de Borno, où les lycéennes avaient été enlevées. "Des hommes armées sont arrivés un peu avant midi et se sont emparés de 20 femmes et trois jeunes hommes qui surveillaient le village, a indiqué Alhaji Tar, membre d'une milice d'auto-défense locale. Tous les hommes étaient partis dans les champs pour faire paître leurs troupeaux quand les ravisseurs sont arrivés".

Des rançons

Des enlèvements similaires pour des rançons ont déjà eu lieu dans cette région mais les habitants ont trop peur d'en parler par crainte de représailles, selon le responsable. "Ils arrivent et font du porte-à-porte, faisant sortir les femmes et sélectionnant des femmes jeunes puis ils les emmènent dans leurs véhicules et réclament entre 30 et 40 vaches pour leur libération", a-t-il expliqué. Les villageois paient la rançon mais n'informent pas les autorités, selon lui.

Un responsable du gouvernement de l'Etat de Borno a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que les autorités étaient au courant de l'enlèvement de samedi, mais niaient avoir connaissance de précédents enlèvements. "C'est la première fois que nous entendons parler d'enlèvement de femmes peules et nous cherchons à en établir les circonstances et décider des actions à entreprendre", a-t-il déclaré. Il y a deux mois, l'enlèvement de masse de lycéennes avait provoqué une mobilisation internationale inédite, autour du mot d'ordre " Bring back our girls ". A ce jour, les jeunes femmes ne sont toujours pas rentrées chez elles.


La rédaction de TF1info

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