Ours, porcelet, oiseaux : l'impressionnant bestiaire de Vladimir Poutine

Publié le 18 décembre 2014 à 18h02
Ours, porcelet, oiseaux : l'impressionnant bestiaire de Vladimir Poutine

RUSSIE - Le président russe se sert souvent de la métaphore animalière pour glisser des messages politiques. Dernière en date, lors de sa conférence de presse de jeudi : "Je me dis que les Occidentaux pourraient laisser l'ours manger des baies et du miel dans la forêt".

Grues, ours, tigres, chiens, chevaux et même dauphins. Vladimir Poutine a pris l'habitude de poser tout sourire en compagnie des plus tendres et des plus féroces animaux. Mais ce que le président russe affectionne tout autant, c'est glisser des piques à ses rivaux politiques sous forme de métaphores animalières.

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L'ours tranquille

Jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle, il a choisi l'ours pour critiquer la posture de l'Union européenne et des Etats-Unis vis-à-vis du conflit ukrainien : "Je me dis qu'ils [les Occidentaux] pourraient laisser l'ours manger des baies et du miel dans la forêt et le laisser tranquille. Mais ils ne le feront pas. Parce qu'ils essaieront toujours de l'enchaîner, et s'ils y arrivent, ils lui arracheront les crocs et les griffes". L'ours en question renvoie ici à la Russie, dont il est le symbole. Poutine l'avait déjà utilisé le 24 octobre , remarquant que "le maître de la taïga (des forêts de conifères très répandues en Russie, ndrl) [ …] ne laissera personne s'en emparer".

Le porcelet rasé

Lorsque Edward Snowden a trouvé refuge en Russie en juin 2013, les services secrets du pays ont été accusés par les Américains de vouloir soutirer des informations à l'ex consultant de la NSA. Que nenni, avait alors répliqué Poutine, jugeant que les Etats-Unis l'attaquait à tort et à travers : " C'est comme raser un porcelet, cela fait beaucoup de bruit, mais ça donne peu de poils ".

Les oiseaux accueillant

La scène remonte à septembre 2012 mais a marqué les esprits : Vladimir Poutine aux commandes d'un ULM accompagnant l'envol d'un groupe de grues (ou l'inverse). Moqué par ses rares opposants politiques, l'Indiana Jonas russe avait glissé sur le ton de la boutade : "Il y a évidemment de petits oiseaux qui ne volent pas en groupe du tout, ils préfèrent faire leurs nids ailleurs, à l'écart […] Même s'ils ne sont pas membres de notre groupe, ils font toujours partie de la population et on doit les traiter avec attention, où c'est possible". Une attention dont les Pussy Riot se souviennent ...

L'âne mort

Poutine adorait déjà filer la métaphore animale en 2005, mais n'était pas aussi subtil qu'aujourd'hui. A propos d' une dispute territoriale ancienne entre la Russie et la Lettonie , il avait prévenu que si le gouvernement letton réclamait quelque chose, il recevrait "une oreille d'âne mort". Façon de dire que la Russie était tout sauf prête à négocier...

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La rédaction de TF1info

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