"Panama Papers" : David Cameron a bien détenu des avoirs dans un fonds offshore

Publié le 7 avril 2016 à 20h50
"Panama Papers" : David Cameron a bien détenu des avoirs dans un fonds offshore

AVEUX – Le Premier ministre britannique David Cameron, sous pression depuis les révélations de l'affaire "Panama Papers" a déclaré avoir détenu jusqu'en 2010 des avoirs dans un paradis fiscal.

Les réactions des mis en cause dans le scandale Panama Papers se poursuivent et, avec elles, la confirmation des révélations de cette vaste affaire d'évasion fiscale. Cette fois, c'est David Cameron qui a reconnu, au cours d'une interview à la chaîne ITV, avoir détenu des parts dans un fonds offshore jusqu'en 2010.

Sous pression depuis les premières publications de la vaste enquête menée par le groupement de journalistes internationaux Icij, le Premier ministre britannique a déclaré jeudi soir avoir détenu des parts dans le fonds fiduciaire de son père immatriculé aux Bahamas. Ce dernier a assuré avoir vendu ces parts en 2010, quelques mois avant de devenir Premier ministre, pour environ 30.000 livres (37.000 euros).

Enquête ouverte sur le président argentin

A la lumière des révélations sur les avoirs de sa famille, l'opposition a vivement attaqué le locataire du 10 Downing Street pour avoir écrit en 2013 au président du Conseil européen afin de lui suggérer un moindre contrôle sur les fonds fiduciaires.

Hormis le Premier ministre britannique, d'autres responsables politiques sont éclaboussés par ce scandale. En Argentine, une enquête a ainsi été ouverte ce jeudi sur les agissements du président Mauricio Macri en matière fiscale alors que ce dernier apparaît dans les registres de sociétés offshore. L'enquête devra notamment déterminer si Mauricio Macri, élu en novembre dernier, a "omis" de compléter sa déclaration de patrimoine, qui était obligatoire, selon un document du parquet.

En Russie, cette fois, le président Vladimir Poutine a balayé jeudi les accusations contre son entourage visé également par les "Panama Papers"."Quel élément de corruption? Il n'y en a aucun", a notamment déclaré maître du Kremlin, accusant les États-Unis d'être derrière cette vaste enquête qui met en lumière d'importantes pratiques financières et fiscales opaques de personnalités, chefs d'Etat, entrepreneurs, sportifs, etc.

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La rédaction de TF1info

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