"Pays de merde" : les mille et une manières de traduire les "Shithole countries" de Trump

Publié le 13 janvier 2018 à 18h20, mis à jour le 13 janvier 2018 à 19h04
"Pays de merde" :  les mille et une manières de traduire les "Shithole countries" de Trump

TRADUCTION - L'expression "pays de merde" que Donald Trump aurait prononcée alors qu'il abordait le thème de l'immigration venant de pays d'Afrique, du Salvador ou d'Haïti n'est pas traduite de manière équivalente par nos voisins. Certains sont plus poétiques que d'autres.

"Shithole countries" : l'expression grossière utilisée par Donald Trump  suscite un tollé mondial depuis vendredi. Mais comment est elle traduite ?  Incontestablement vulgaire, le terme "shithole" a nécessité quelques trésors d'imagination aux médias du monde entier pour exprimer de manière fidèle la réalité d e la grossièreté de Trump sans trop choquer le public. Car Shithole se réfère aux  latrines extérieures pour  désigner un endroit particulièrement repoussant.

 En français, de nombreux médias, dont l'AFP ou LCI, ont retenu la formule très crue de "pays de merde", proche du sens littéral et conforme au style souvent  sans fioritures de Donald Trump. Des dictionnaires bilingues comme le Harrap's suggèrent toutefois des  alternatives moins grossières, comme "porcherie", "taudis" ou "trou paumé". 

"Pays de chiottes" pour les Grecs, "endroit où les loups copulent" pour les Serbes

 La presse espagnole est à l'unisson de la française avec "paises de  mierda", des médias grecs introduisant quant à eux une nuance : "pays de  chiottes".   Aux Pays-Bas, le grand quotidien Volkskrant et une bonne partie de la  presse néerlandophone esquivent la vulgarité en utilisant le terme  "achterlijke", ou "arriéré". En Russie Ria Novosti parle de "trou sale", mais Troud (journal syndical)  va plus loin avec "trou à merde". En Italie, le Corriere della Sera avance "merdier" (merdaio), et l'agence  tchèque CTK choisit de son côté de parler de "cul du monde".

 

Les médias allemands optent souvent pour l'expression "Dreckslöcher", qui  peut se traduire par "trous à rats". L'allégorie animalière est aussi de mise  dans la presse serbe, avec l'expression "vukojebina", à savoir "l'endroit où  les loups copulent".

   

"Pays où les oiseaux ne pondent pas d'oeufs"

En Asie les médias semblent davantage à la peine pour trouver le mot juste  en langue locale, tout en évitant parfois de choquer.  Au Japon, la chaîne NHK a choisi de parler de "pays crasseux", l'agence  Jiji utilisant un terme familier mais pas forcément injurieux pouvant de  traduire par "pays ressemblant à des toilettes".

 Les médias chinois se contentent en général de parler de "mauvais pays",  évitant de reproduire l'expression originale dans sa grossièreté. La version la plus allusive et la plus imagée revient sans conteste à  l'agence taïwanaise CNA, qui évoque des "pays où les oiseaux ne pondent pas  d'oeufs".


La rédaction de TF1info

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