SYRIE – Après avoir défendu pendant des mois que Bachar al-Assad ne pouvait pas participer à une coalition pour faire tomber Daech, le ministre des Affaires étrangères a envisagé vendredi matin une position contraire.
Un virage à 180 degrés pour Laurent Fabius ? Le ministre des Affaires étrangères, qui affirmait depuis des mois qu'aucune coopération n'était envisageable entre la coalition occidentale contre Daech et l'armée de Bachar al-Assad, a envisagé pour la première fois vendredi matin que les forces syriennes puissent être associées à la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique.
"Il y a deux séries de mesures", a-t-il expliqué sur RTL. "Les bombardements et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres mais qui peuvent être à la fois des forces de l'Armée syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des Kurdes également bien sûr".
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"Le président syrien ne peut pas être l'avenir de son peuple"
Malgré ce changement d'attitude vis-à-vis du pouvoir syrien, Laurent Fabius se veut toujours un ardent défenseur du départ d'al-Assad. "Le président syrien ne peut pas être l'avenir de son peuple", a-t-il défendu lors de son interview, avant de marteler à nouveau un peu plus tard que la participation de l'armée syrienne "pourrait être envisagée dans le cadre de la transition politique et uniquement dans ce cadre".
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