SOUTIEN - Le comité de soutien "Free Loup Turkey" a lancé une opération "cartes postales" pour protester contre l'emprisonnement du journaliste Loup Bureau en Turquie. L'idée est simple : lui envoyer un maximum de mots de soutien, si possible en turc, afin d'éviter la censure.
"Je sens bien que les conditions de détention, la sévérité de l'enfermement commencent à peser fortement". Loïc Bureau, le père du journaliste Loup Bureau, emprisonné depuis le 26 juillet en Turquie, est inquiet. Alors pour se rassurer, cet enseignant d'un lycée de Nantes se tourne vers "Free Loup Turkey", le comité de soutien du jeune homme, mobilisé plus que jamais, depuis son incarcération dans les geôles turques.
Après plusieurs rassemblements, une pétition, il a décidé de lancer jeudi 31 août une nouvelle action, en partenariat avec Reporters sans frontières : "Une carte pour Loup !". Le but, envoyer un maximum de cartes postales au journaliste, si possible écrites en turc, afin d'éviter la censure, histoire de continuer à faire pression sur le gouvernement Erdogan. Et pour ceux qui ne maîtrisent pas les langues étrangères, le comité organise lundi 4 septembre un atelier d'écriture sur le parvis de la mairie du IVe arrondissement.
Et l'opération semble faire mouche. Déjà, sur Twitter des dizaines de posts apparaissent via les hashtags #PostCard4Freedom et #FreeLoupTurkey.
J'ai écrit ma carte postale ! #FreeLoupTurkey #Postcard4Freedom pic.twitter.com/ZR0ys9Iju0 — Valet Joseph (@Valet_Joseph) 1 septembre 2017
Ça c'est fait ! Liberté pour Loup ! #FreeLoupTurkey #PostCard4Freedom pic.twitter.com/0pANYIFhui — Vincent Lanier (@vinclanier) 1 septembre 2017
Depuis #Nantes , se mettre à l'alphabet turc pour soutenir Loup ! 📝 #FreeLoupTurkey #Postcard4freedom pic.twitter.com/LS7IYKSVMC — Justine Briot (@Bakpok) 2 septembre 2017
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Mon fils n'aurait pas aimé être héroïsé. Mais dans la situation qui est la sienne, la médiatisation est essentielle.
Le père de Loup Bureau
Mercredi 30 août, 150 personnes s'étaient rassemblées à Nantes pour exiger la "libération rapide" et le retour en France "dans les meilleurs délais" de Loup Bureau. "Mon fils n'aurait pas aimé être héroïsé, être en photo sur les affiches. Mais dans la situation qui est la sienne, la médiatisation est essentielle", avait déclaré Loïc Bureau, lors de cette manifestation de soutien. Il avait par ailleurs salué la "montée en puissance" de la mobilisation, "aussi bien au niveau politique que diplomatique", évoquant les interventions du chef de l’État Emmanuel Macron, mais aussi de l'ancien président de la République François Hollande.
Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate, a été interpellé à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.