"Tweet nazi", propos racistes : Donald Trump, le serial-gaffeur de la présidentielle US

Publié le 15 juillet 2015 à 14h31
"Tweet nazi", propos racistes : Donald Trump, le serial-gaffeur de la présidentielle US

ETATS UNIS - Le candidat républicain à la présidence a posté mardi un tweet pour célébrer la grandeur des Etats-Unis. Sauf que celui-ci le mettait en scène avec des soldats nazis. Une gaffe de plus pour le milliardaire qui remporte malgré tout un certain succès. Pour l’instant.

Le premier mois de Donald Trump dans les habits de candidat à la présidence américaine aura été riche en polémiques. Mardi, le milliardaire a eu la mauvaise idée de s’illustrer avec un tweet le mettant en scène, sur fond de bannière étoilée, avec des soldats identifiés par un expert comme des nazis. Une bourde de plus pour ce républicain haut en couleurs qui, pour l’instant, truste l'attention dans cette course à la Maison Blanche.

Le tweet rapidement effacé, montrait, sous le hashtag #MakeAmerica GreatAgain (rendons à l'Amérique sa grandeur) le visage de Donald Trump sur fond de drapeau américain, une image de dollars, une autre de la Maison Blanche, et en bas à droite, trois silhouettes de soldats. "Nous avons besoin d'un vrai leadership. Nous avons besoin de résultats. Remettons les Etats-Unis en route", affirmait la légende de la photo. Présent sur Twitter, John Schindler voit à son tour passer le cliché. Très vite, cet ancien analyste de la NSA (agence américaine du renseignement) et ex-professeur du Naval War College découvre le pot aux roses et lâche un message : "Sûr à 100% qu'il s'agit de la Waffen-SS sur la photo de Trump". Sous le feux des critiques, l'équipe de campagne du milliardaire a réagi... en expliquant que l'erreur venait d'un jeune stagiaire qui avait "créé et posté la photo". Il "s'est excusé et a effacé le tweet", a ajouté le porte-parole de Donald Trump, un habitué du genre.

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"Il est énorme en ce moment"

Dernière gaffe en date ? Celle du 16 juin, à l’encontre des Mexicains. "Lorsque le Mexique envoie ses gens, ils n'envoient pas leurs meilleurs éléments (...) Ils apportent de la drogue, ils apportent de la délinquance, ce sont des violeurs. Et certains, je suppose, sont des gens bien". Même s'il a ensuite clarifié ses propos, assurant qu'il "aimait" le Mexique et les Mexicains et que sa déclaration polémique ne s'appliquait qu'aux migrants présents illégalement aux Etats-Unis, le candidat persiste et signe. Quitte à faire perdre à son empire plusieurs contrats : NBC ne diffusera plus le concours Miss Univers, co-détenu par Donald Trump, et l'émission à succès The Apprentice, qu'il animait. Les grands magasins Macy's, eux, ne vendront plus les costumes de la marque Trump; un grand tournoi de golf en octobre n'aura plus lieu sur le parcours Trump de Los Angeles. Et d'autres boycotts pointent à l'horizon.

Seulement voilà : l’homme agite pour l'instant la campagne dans la course à la Maison Blanche. Et les médias, même s’ils multiplient les sarcasmes à son encontre, lui accordent un large temps d’antenne. Pour un résultat payant, puisque deux sondages CNN et Fox lui ont attribué 12 et 11% des intentions de vote aux primaires, derrière Jeb Bush et devant 14 candidats. Pas sûr que cette embellie tienne la corde au fil des semaines. "Donald Trump ne gagnera pas les primaires, il a trop de vulnérabilités", assure sans ciller Karlyn Bowman, du centre de réflexion conservateur American Enterprise Institute, à l'image de nombre d'observateurs politiques. "Il est énorme en ce moment. Il continuera à faire des gaffes incroyables et finira par exploser en vol, mais ça pourrait prendre un peu de temps", suppose quand même Gregory Valliere, consultant politique au Potomac Research Group.

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Thomas GUIEN

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