ETATS-UNIS - Dans une série de tweets, le président américain Donald Trump s'est prononcé contre le retrait des statues de soldats confédérés, ce jeudi 17 août. Des déclarations qui pourraient le mettre un peu plus en difficulté dans son propre camp. Le président américain récidive : après les violences de Charlottesville, qui ont fait un mort et une trentaine de blessés, sa réticence à dénoncer "l'alt-right" avait déjà été très vivement critiquée.
Il remet de l'huile sur le feu. Après avoir mollement dénoncé les violences de l'extrême droite américaine à Charlottesville, affirmant que les manifestants n'étaient "pas tous néo-Nazis", Donald Trump chauffe à nouveau le chaud ce jeudi après-mid dans une série de trois tweets.
Il écrit : "Peiné de voir l'Histoire et la culture de notre grand pays être réduites en morceaux après le retrait de nos belles statues et monuments. On ne peut pas changer l'Histoire, mais on peut en tirer des leçons. D'abord Robert E. Lee, Stonewall Jackson... qui sera le prochain ? Washington, Jefferson ? C'est insensé! La beauté qu'on enlève à nos villes, nos villages et nos parcs nous manquera et sera irremplaçable!"
Sad to see the history and culture of our great country being ripped apart with the removal of our beautiful statues and monuments. You..... — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 août 2017
...can't change history, but you can learn from it. Robert E Lee, Stonewall Jackson - who's next, Washington, Jefferson? So foolish! Also... — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 août 2017
...the beauty that is being taken out of our cities, towns and parks will be greatly missed and never able to be comparably replaced! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 août 2017
Des déclarations, à contre-courant, puisque depuis lundi, de nombreux officiels américains des Etats du Sud se sont prononcés en faveur d'un déplacement de ces monuments vers des "endroits plus appropriés", comme des galeries ou des musées, plutôt que sur la place publique. Signe d'une prise de conscience profonde que l'opinion publique ne supportera plus ces témoignages de l'Amérique esclavagiste sur la place publique.
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Il est important de ne jamais oublier l'histoire de notre ville, mais ces monuments, ces mémoriels, marquent une époque de notre Histoire qui a fait souffrir beaucoup d'entre nous."
Anna Lopez Bosche, présidente du conseil municipal de Jacksonville (Floride)
Anna Lopez Bosche, présidente du conseil municipal de la ville de Jacksonville, en Floride, justifie sa décision de retirer les statues confédérées de sa ville : "Il est important de ne jamais oublier l'histoire de notre ville mais ces monuments, ces mémoriels, marquent une époque de notre Histoire qui a fait souffrir beaucoup d'entre nous."
Selon le site américain Five Thirty Eight, spécialisé dans le traitement de données, il resterait près de 700 monuments confédérés dans tous le pays.