G20 à Hambourg : les Blacks Blocs mettent la ville à feu et à sang

Publié le 7 juillet 2017 à 12h00
G20 à Hambourg : les Blacks Blocs mettent la ville à feu et à sang

VIOLENCES - Des heurts ont éclaté, jeudi, entre les forces de l'ordre et des protestataires dans la ville allemande où s'ouvre ce vendredi le sommet rassemblant les 20 premières puissances mondiales. Le bilan des affrontements de la nuit de jeudi à vendredi, dénombre 111 blessés parmi les forces de l'ordre, selon l'agence de presse allemande DPA.

La tension monte crescendo depuis quelques jours. Hambourg sera vendredi le centre du monde. C'est dans cette ville portuaire du nord de l'Allemagne que les dirigeants des 20 premières puissances mondiales, dont l'Américain Donald Trump et le Russe Vladimir Poutine, discuteront dans le cadre du G20. Comme à chacun de ces sommets, de nombreux protestataires se sont rassemblés. Des manifestations ont eu lieu ce jeudi, à la veille de l'ouverture du sommet. Si certaines se sont tenues dans le calme, sous étroite surveillance des forces anti-émeutes, d'autres ont dégénéré.

Gaz lacrymogènes et canons à eau

Les incidents à Hambourg ont commencé dans la soirée peu après le départ d'un cortège de 12.000 personnes, selon la police. Après plusieurs avertissements, la police a chargé la foule et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser plusieurs centaines d'extrémistes encagoulés et habillés de noir, ont constaté les journalistes de l'AFP. Bouteilles, pierres, pavés et pétards ont été jetés sur les policiers qui ont riposté en déployant à plusieurs reprises leurs canons à eau. Plusieurs voitures ont été incendiées, des vitrines de magasins et de banques endommagées, ainsi que de barricades érigées dans certains quartiers par les manifestants les plus déterminées.

La manifestation qui a dégénéré avait été organisée sous le slogan "Welcome to Hell" ("Bienvenue en enfer") et avec une banderole de tête portant le slogan "Pulvériser le G20". Les participants ont été stoppés par la police au bout de seulement 300 mètres de parcours. "L'Etat policier fait tout ce qu'il peut pour nous priver de notre droit à manifester", indique à l'AFP un militant d'extrême gauche présent sur les lieux, Georg Ismail.  Le bilan des affrontements de la nuit de jeudi à vendredi, selon la police, ont fait 111 blessés parmi les forces de l'ordre, selon l'agence de presse allemande DPA.

Quelque 20.000 policiers venus de toute l'Allemagne ont été déployés dans la grande cité portuaire à l'occasion du sommet face aux risques d'attentat et de débordements.  Vendredi, les manifestants entendent cette fois empêcher l'accès des chefs d'Etat au centre des congrès. Les heurt ont repris dès la matinée de vendredi. La police fédérale allemande a ainsi rapporté qu'une "opération était en cours contre des personnes violentes" lançant des cocktails Molotov et incendiant des "voitures de patrouille" dans le quartier d'Altona, à proximité d'un commissariat.


La rédaction de TF1info

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