"Il faut que tu sois pour l'Europe" : les mots de Fidel Castro à Robert Hue

par Christopher QUAREZ
Publié le 26 novembre 2016 à 18h57, mis à jour le 26 novembre 2016 à 23h23
"Il faut que tu sois pour l'Europe" : les mots de Fidel Castro à Robert Hue

RENCONTRE - L'ex-numéro un du parti communiste français, Robert Hue, a eu l'occasion de rencontrer le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, à trois reprises. Il revient sur ces moments d'échange sur le plateau de LCI.

La première fois, c'était à Pretoria en 1994. Celui qui venait de succéder à Georges Marchais à la tête du parti communiste français, avait été invité par Nelson Mandela pour son investiture. La seconde fois, un an plus tard, c'était à Paris. Quatre ans plus tard, en 1998, Robert Hue, a fait le déplacement à Cuba. "Ça a été un moment de rencontre intense. C'était très compliqué quand on allait dans un voyage à Cuba et qu'on devait le rencontrer. Il ne disait jamais l'heure à laquelle on allait le rencontrer, ni même le lieu. Je me suis un peu inquiété de cela, mais c'était constant pour des raisons de sécurité réelle", explique l'ancien responsable du PCF sur le plateau de LCI.

Non à l'Amérique, oui à l'Europe

De Fidel Castro, il en gardera le souvenir d'un homme "qui était très volontaire, très engagé, ardent dans la démarche, convaincu de l'indépendance nécessaire de son peuple, très remonté contre les Américains". À cette époque, Robert Hue, avait quelques inquiétudes sur l'Europe. "Il me disait "il faut que tu sois pour l'Europe, parce que l'Europe permettra l'indépendance vis-à-vis des Américains" (...) On a parlé une bonne partie de la nuit" se souvient-il. 

Les deux hommes ont également échangé sur la question des opposants au régime emprisonnés. "Il était très fermé. Il était sur l'idée qu'il ne pouvait pas faire autrement parce qu'il y avait la pression américaine. La contre-révolution était son argument essentiel", explique-t-il. 

"Des milliers et milliers de militants sont allés à Cuba pour voir une expérience du socialisme avec tous les défauts que je ne dissumle pas et que j'ai eu l'occasion d'exprimer devant lui (Fidel Castro, ndlr). Mais en même temps, c'était la liberté par rapport à l'oppression américaine", a conclu l'ancien leader du communisme français. 


Christopher QUAREZ

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