Vol AH5017 d'Air Algérie : ce que l'on sait sur le crash

Publié le 24 juillet 2014 à 21h56

DISPARITION - Un avion MD-83 assurant la liaison Ouagadougou-Alger a disparu des écrans radars 50 minutes après son décollage jeudi. L'appareil transportait 119 personnes dont 51 Français. Metronews fait le point.

La loi des séries a encore frappé et concerne cette fois-ci le vol AH5017 d'Air Algérie. L'avion MD-83 a en effet disparu des écrans radars à 1h47, 50 minutes après son décollage, jeudi. Après une journée d'intenses recherches, de nouveaux éléments viennent éclaircir les circonstances de ce drame.

> Où est localisé l'avion ?

Après de nombreuses rumeurs sur le lieu exact du crash, le quai d'Orsay ne confirmait aucune information jeudi soir. Toutefois, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé que "l’épave" de l’avion d’Air Algérie a "été aperçue" dans la région de Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali. Tandis qu'un général burkinabè a assuré que l'épave a été retrouvée au Mali près du Burkina Faso. Si la ville du crash n'est pas exactement déterminée, "tout laisse penser que cet avion s’est écrasé au Mali", a déclaré François Hollande.

> Combien de Français parmi les passagers ?

Il y avait 51 Français à bord du vol d'Air Algérie, a confirmé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius au cours d’une courte conférence de presse, puis sur France 2 en soirée. Treize passagers devaient arriver à l'aéroport de Toulouse-Blagnac à la mi-journée, a indiqué la préfecture de la Haute-Garonne. Quatorze passagers auraient dû atterrir aujourd'hui vers midi à Lyon, affirme la préfecture du Rhône et 4 passagers venaient de la région Ile-de-France, selon Europe 1. Enfin, une famille de sept personnes vivant dans la région nantaise était à bord de l'avion d'Air Algérie, a indiqué le frère de l'un des disparus.

Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, 14 autres nationalités, dont l'équipage espagnol, étaient représentées à bord. Les ambassades à Ougadougou, Alger et Bamako ont ouvert des cellules de crise pour répondre aux questions des ressortissants sur place, tandis qu'une cellule a été constituée en France.

> Quelles hypothèses pour ce crash ?

Les conditions météorologiques. "L'avion a demandé expressément à changer d'itinéraire à cause du mauvais temps", a confirmé à Ouagadougou le général Gilbert Diendéré, chef d’État-major particulier de la Présidence du Burkina Faso. Des violents orages auraient pu contraindre l'avion à changer de cap et seraient peut-être la cause du crash. Des difficultés météorologiques constituent le "seul fait établi", a en tout cas déclaré Laurent Fabius.

Un attentat. Ces zones du Burkina Faso comme celles du Mali sont suffisamment instables pour rendre crédible cette hypothèse. Depuis plus d’un an, on sait que le Burkina Faso peut être une cible pour Al-Qaïda au Maghreb islamique, rappelle d'ailleurs sur 20 minutes.fr, le directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement, Alain Rodier. "Le crash a eu lieu pendant la 27e nuit du ramadan, la 'nuit du destin', qui est une nuit sacrée au cours de laquelle, de minuit à 5 heures du matin, les portes du paradis sont censées être ouvertes", ajoute au quotidien l'islamologue Mathieu Guidère, qui juge également crédible la possibilité d'un attentat.

Une panne. Enfin, cette hypothèse semble peu crédible notamment parce que l'appareil a été examiné par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) "il y a deux ou trois jours à Marseille", selon son directeur général, Patrick Gandil qui indique qu'il était en "bon état". En France, une enquête judiciaire a été ouverte pour "homicides involontaires" et une réunion autour de Hollande aura lieu Vendredi matin à l'Elysée.

> Retrouvez ici tous les événements de la journée de jeudi


La rédaction de TF1info

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