Accusé d'attiser la “haine anti-flic”, le rappeur Jo le Pheno persiste et signe, les syndicats de policiers s'indignent

Publié le 13 avril 2017 à 6h24
Accusé d'attiser la “haine anti-flic”, le rappeur Jo le Pheno persiste et signe, les syndicats de policiers s'indignent

RÉCIDIVE - Dans son nouveau clip "Bavure 2.0", le rappeur Jo le Pheno réitère les propos à caractère violent envers les forces de l'ordre. Qui par la voix de leurs syndicats, ne comptent rien laisser passer.

Quatre jours de mise en ligne sur Youtube et quelques milliers de vues... Parmi elles, celles des syndicats de policiers SCSI-CFDT et Alternative CFDT qui ont constaté que dans son dernier clip "Bavure 2.0", Jo le Pheno ne s'est pas apaisé, bien au contraire. Le rappeur - qui sera jugé le 27 septembre  suite à la diffusion sur YouTube d’une vidéo qui appelait  à la haine anti flic et aux meurtres de policiers - indique même que rien ne l'empêchera de continuer : 

'Mettez l’amende que vous voulez, jamais je la payerai, si c’est du ferme, je continuerai…' 

'Bande de fils de putes, jusqu’au bout j’assumerai …' 

'Je nique Cazeneuve et les commissaires '

Telles sont les paroles les plus virulentes prononcées par le rappeur originaire du XXe arrondissement de Paris.

C'est pas parce que les gens écoutent le son qu'ils vont brûler du flic
Jo le Pheno

Des provocations qui ont trouvé écho auprès des syndicats de police, ces derniers choisissant de réagir via un communiqué de presse. "Il n’est ici question aucunement du débat de la liberté d’expression, d’une attaque contre le Rap ou de toute forme de culture mais de la  protection de notre société et des policiers qui en défendent les valeurs", affirment les sydicats dans le communiqué. "Pouvons-nous vivre dans une société où impunément des individus appellent aux meurtres. Quelle profession aujourd’hui en France accepterait d’être insultée et menacée de la sorte ? Une chanson appelant aux meurtres d’enseignants ou de journalistes ne provoquerait-elle pas de légitimes réactions ?", interrogent-ils également.

La SCSI-CFDT et Alternative CFDT jugent qu'il n'y a aucune raison pour que, "sous une couverture artistique", celui qu'ils qualifient de "délinquant" puisse tirer des revenus de sa "propagande criminelle" et "propager la haine sans échapper à la justice de notre pays". Le 16 septembre dernier, le SCSI-CFDT, ALTERNATIVE-CFDT et Bernard Cazeneuve avaient déposé plainte, et le rappeur se retouve aujourd'hui poursuivi devant la justice pour  “provocation non suivie d’effet au crime et injure” en raison de son clip "Bavure". En guise de défense, le jeune homme de 22 ans a récemment confié  dans les Inrocks 

que "“C’est pas parce que les gens écoutent le son qu’ils vont brûler du flic”. Forcément, les syndicats de policiers ne l'entendent pas de cette oreille...


La rédaction de TF1info

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