Meurtre de Stéphanie Fauviaux : le gendarme Lylian Legrand fait appel

Publié le 17 octobre 2016 à 19h59
Meurtre de Stéphanie Fauviaux : le gendarme Lylian Legrand fait appel
Source : AFP

JUSTICE - Condamné vendredi à 30 ans de prison par la cour d'assises du Nord pour le meurtre d'une étudiante de 18 ans en 1995 à Lille, le gendarme Lylian Legrand a fait appel.

Le gendarme de Nice Lylian Legrand, condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord pour le meurtre de Stéphanie Fauviaux en 1995 à Lille, a fait appel de sa condamnation, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Agé de 45 ans, père de deux enfants et adjudant à la gendarmerie de Nice, il a été reconnu vendredi coupable du meurtre de cette étudiante de 18 ans, au terme d'une semaine de procès. La cour avait suivi les réquisitions de l'avocat général, Luc Frémiot.

Le 24 mai 1995, Stéphanie Fauviaux avait été découverte par la police, étranglée, vêtue d'un peignoir ouvert, dans la baignoire de l'appartement qu'elle partageait avec une amie dans le centre de Lille. Après 17 ans d'enquête et grâce aux progrès de la science, l'ADN de Lylian Legrand avait été identifié sur le peignoir. Aux enquêteurs, abandonnant son alibi de départ, Legrand avoue alors une relation sexuelle ce matin-là, expliquant que Stéphanie Fauviaux était morte en tombant. Dans une autre version, il confirme la relation sexuelle, mais assure que la jeune fille était en vie quand il avait quitté l'appartement.

Je n'ai pas tué Stéphanie, je suis innocent
Lylian Legrand, à la barre

Revirement au tribunal : il a affirmé tout au long de son procès que, finalement, au moment du drame, il faisait des travaux chez ses parents à La Couture (Pas-de-Calais), à quelque 30 km de Lille. Pour justifier ses précédents aveux, il a dénoncé la "pression des enquêteurs" et une "mauvaise stratégie de défense" mise en place par son avocat.  

"Je n'ai pas tué Stéphanie, je suis innocent", avait-t-il déclaré avant que la cour se retire pour décider de son sort. "Pour condamner un homme, il faut des preuves absolues. Ce n'est pas au nom de son chagrin que l'on condamne ; condamner un homme au bénéfice du doute parce que les parents cherchent justice est une hérésie", avait affirmé son avocat Me Eric Dupond-Moretti, réclamant implicitement l'acquittement de son client.


La rédaction de TF1info

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