JUSTICE - Le parquet de Toulouse a requis un non-lieu dans la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade tirée par un gendarme en 2014 à Sivens (Tarn).
Un non-lieu. C'est ce qu'a requis le parquet de Toulouse dans la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade tirée par un gendarme en 2014 à Sivens (Tarn), a révélé l'avocat du gendarme à l'AFP. "On a reçu le réquisitoire définitif, le parquet demande un non-lieu car il n'y a ni crime ni délit" et qu'il a été fait "un usage proportionné de la force", a ainsi déclaré Me Jean Tamalet, confirmant une information de Médiapart.
Lire aussi
Le père de Remi Fraisse rend hommage à son fils
Lire aussi
Mort de Rémi Fraisse : le Défenseur des droits dédouane le gendarme auteur du tir
Le militant écologiste de 21 ans avait succombé à l'explosion d'une grenade tirée par un gendarme lors d'affrontements sur le chantier de construction du barrage de Sivens, le 26 octobre 2014. Les réquisitions de non-lieu étaient attendues, aucune personne n'ayant été poursuivie dans cette affaire. Le gendarme avait été entendu en tant que témoin assisté le 18 mars 2016 et n'avait pas été poursuivi.
Un rapport de l'Inspection générale de la gendarmerie (IGGN) avait déjà blanchi ce gendarme en décembre 2014, estimant que les avertissements nécessaires avaient été effectués avant le tir de la grenade. Les forces de l'ordre se trouvaient alors face à "cinq opposants agressifs qui (jetaient) constamment toutes sortes de projectiles", pouvait-on lire sur le compte-rendu de la gendarmerie.