JUSTICE - Un directeur d'une école maternelle de Grand-Fort-Philippe (Nord), soupçonné d'agressions sexuelles sur des enfants et suspendu de ses fonctions depuis mai, a été placé en garde à vue mercredi puis mis en examen jeudi. Selon nos informations, cette affaire est partie d'une plainte déposée par un parent d’élève de l'établissement. En tout, six enfants ont dénoncé des attouchements.
Grand-Fort-Philippe est sous le choc. Le directeur de l'école maternelle Jean-de-la-Fontaine, soupçonné d'agressions sexuelles sur des enfants et suspendu de ses fonctions depuis mai, a été mis en examen jeudi, révèle l'AFP, confirmant une information de l'hebdomadaire local Le Phare Dunkerquois. Cet enseignant âgé de 55 ans, donc directeur mais aussi maître d'école, était en poste depuis septembre 2016. Il avait été placé en garde à vue mercredi, selon son avocat Me Eric Steylaers.
Dans ce dossier, six plaintes ont été déposées. "Sa responsabilité a été écartée pour deux d'entre elles", pour deux autres, il a été placé sous le statut de "témoin assisté" et "pour deux il est mis en examen", a encore précisé le conseil de l'agresseur présumé. Pointant "des incohérences dans les témoignages".
Il y a eu des dénonciations d'agressions à caractère sexuel qui ne pouvaient pas me permettre de le laisser face à des élèves
Jean-Yves Bessol, inspecteur d'académie
Son client, qui n'a pas été placé en détention mais qui reste sous contrôle judiciaire, conteste l'intégralité des faits qui lui sont reprochés. Selon nos confrères de La Voix du Nord, l'enseignant dénonce même "une cabale" lancée contre lui, de la part de parents d’élèves.
"Quand on a eu vent d'une situation qui était problématique et potentiellement grave fin mai 2017, on a suspendu le directeur pour qu'il ne soit plus en contact avec les élèves", a également déclaré à l'AFP Jean-Yves Bessol, inspecteur d'académie. "Il y a eu des dénonciations d'agressions à caractère sexuel qui ne pouvaient pas me permettre de le laisser face à des élèves. J'avais des éléments écrits qui me laissaient penser que la situation était suffisamment complexe et grave pour que je sois amené à protéger le public enfant et l’intéressé, on est quand même sous la présomption d’innocence", a ajouté M. Bessol.
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Vendredi matin, "une cellule psychologie d'écoute pour les enfants et les adultes a été mise en place" à l'école, a indiqué M. Bessol.