Fusillade de Roye : le meurtrier écope de 30 ans de réclusion

par Claire CAMBIER
Publié le 4 mai 2017 à 21h27
Fusillade de Roye : le meurtrier écope de 30 ans de réclusion

DEUX ANS APRÈS - Le verdict est tombé ce jeudi soir : Marcel Ruffet a été condamné à 30 ans de réclusion. En 2015, ce septuagénaire avait tué au fusil de chasse trois membres d'une même famille dans un camp de gens du voyage à Roye (Somme), ainsi qu’un gendarme dépêché sur les lieux de l’attaque.

Août 2015. Marcel Ruffet, âgé de 73 ans, ouvre le feu dans un campement de gens du voyage à Roye, un village de la Somme. L'homme, armé d'un fusil de chasse, abat une mère de famille, sa fille de neuf mois, et son beau-père sur l’aire. Des gendarmes sont dépêchés sur les lieux. Le septuagénaire poursuit sa folie meurtrière et tire. L’un des gendarmes, Laurent Pruvot, père de deux enfants, meurt sur le coup.

Près de deux ans plus tard, la justice a rendu son verdict. Le parquet avait requis ce jeudi matin la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 15 ans. Marcel Ruffet a finalement été condamné à 30 ans de réclusion criminelle.

ARCHIVES - Deux mois après le blocage de l’A1 à Roye, l’enquête avançait lentementSource : JT 20h Semaine
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Ivre

L’affaire avait fait grand bruit. Personne alors ne comprenait pourquoi l’homme avait agi de la sorte. L’ancien forain s’était  installé dans ce village de 6200 habitants quelques années auparavant. Il "ne faisait pas partie de la communauté des gens du voyage mais vivait en caravane à leur contact", expliquait à l’époque  le procureur de la République d'Amiens, Bernard Farret. Le chasseur avait cependant eu un différend avec la famille un an avant le drame et était ivre au moment des faits. 

Quatre jours plus tard, la communauté du voyage avait exprimé sa colère. Non pas pour se révolter contre ce crime mais pour demander que le fils d'une des victimes, incarcéré, bénéficie d'une permission pour assister aux funérailles. Dans cette optique, l'autoroute A1 avait été bloquée par plus de 50 personnes. Un barrage avait été formé avec des pneus enflammés. La justice avait finalement accepté la demande de sortie du détenu, alors que la société d’autoroute estimait les préjudices à 500.000 euros.


Claire CAMBIER

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