Policiers attaqués aux cocktails Molotov à Viry-Châtillon : un des suspects viole son contrôle judiciaire

Publié le 22 janvier 2018 à 6h11, mis à jour le 22 janvier 2018 à 6h26
Policiers attaqués aux cocktails Molotov à Viry-Châtillon : un des suspects viole son contrôle judiciaire

ENQUÊTE – Suspecté d’être mêlé à l’agression de policiers survenue à Viry-Châtillon en 2016, un homme de 18 ans a violé son contrôle judiciaire en se rendant près du lieu de l’attaque jeudi soir. Il a été interpellé avant d’être relâché dans la foulée.

L’attaque avait fait grand bruit. A Viry-Châtillon (Essonne), deux véhicules de police avaient été la cible de jets de cocktails Molotov le 8 octobre 2016. Deux policiers avaient notamment été grièvement brûlés. Jeudi soir dernier, l’un des suspects a violé son contrôle judiciaire. Cet homme de 18 ans a été arrêté à Grigny - à quelques encablures du lieu de l’attaque - où il avait pourtant l’interdiction de se rendre. 

Selon une source policière citée par l’AFP, des policiers s’activaient près d’une zone de deal dans le quartier de la Grande Borne quand ils ont vu le suspect prendre la poudre d’escampette. Interpellé, ce dernier a toutefois été relâché vendredi puisque la fiche de son contrôle judiciaire ne prévoyait pas de sanction en cas de manquement. "S'il y avait eu des instructions de déferrement sur la fiche, elles auraient été appliquées", assure le parquet d'Evry.

Viry-Châtillon : un an après, le point sur l’enquêteSource : JT 13h WE

C’est la preuve que ce jeune n’a tiré aucune leçon
Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon

De son côté, le syndicat Alliance s’indigne face au comportement du suspect : "Ne pas respecter un contrôle judiciaire comme ça, ça démontre bien qu'il y a un sentiment d'impunité". Interrogé par Le Parisien, le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, abonde : "Tous les habitants attendent que ces personnes soient jugées, et même si c’est long, il faut laisser le temps à la justice et aux enquêteurs de travailler, pour qu’il y ait des peines exemplaires. Pour autant, il est incroyable et scandaleux que les policiers puissent croiser à nouveau cet homme à Grigny. Je comprends leur ras-le-bol. Leur métier est difficile et rien n’est plus douloureux ou insupportable que de relâcher à nouveau quelqu’un qui a participé de près ou de loin à cette attaque. C’est la preuve que ce jeune n’a tiré aucune leçon de ce qu’il s’est passé s’il n’a pas respecté son contrôle judiciaire."

A la suite de l’attaque, qui avait suscité une vive indignation dans le pays, une enquête avait été ouverte pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique. Sur les 17 personnes mises en examen (âgées de 16 à 21 ans), douze ont été placées en détention provisoire. Remis en liberté, les cinq autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire. 


La rédaction de TF1info

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