Le prix Goncourt 2016 se cache parmi ces quatre finalistes

par Jennifer LESIEUR
Publié le 25 octobre 2016 à 16h02
Le prix Goncourt 2016 se cache parmi ces quatre finalistes

PRIX LITTERAIRES – Mardi 25 octobre, l’Académie Goncourt a livré les quatre finalistes du prix Goncourt, qui sera remis jeudi 3 novembre. Les romans de Gaël Faye, Catherine Cusset, Régis Jauffret et Leila Slimani ont en commun des thèmes très sombres, pour ne pas dire épouvantables.

Dans le petit monde littéraire, un drôle de nom fait grincer des dents : "Galligrasseuil". Ce mot-valise englobe Gallimard, Grasset et le Seuil, les trois maisons d’édition les plus représentées dans les prix littéraires français, au grand dam de leurs concurrentes. Cette année, le prix Goncourt ne fait pas exception : sur ses quatre finalistes, on compte deux couvertures de Gallimard, une de Grasset et une du Seuil. Les lecteurs, eux, s’en fichent, ils préfèrent le contenu et les histoires qu'on leur raconte. Quelles sont-elles, d'ailleurs ? On vous prévient, ce n'est pas bien gai.

"Chanson douce" de Leila Slimani (Gallimard)

Toute la presse, toute la télé, toute la radio se sont arraché Leila Slimani. Il faut dire que cette romancière franco-marocaine est très photogénique, alors que sa Chanson douce fait dresser les cheveux sur la tête. Après un casting sévère, un jeune couple aisé engage une nounou, Louise, qui conquiert très vite l'affection de leurs enfants. Elle occupe progressivement une place centrale dans le foyer, et le piège de la dépendance mutuelle va se refermer jusqu’à un drame déjà largement spoilé. 

"L’autre qu’on adorait" de Catherine Cusset (Gallimard)

Catherine Cusset avait remporté le Goncourt des Lycéens en 2008 pour Un brillant avenir. Dans ce roman, elle fait revivre Thomas, un ex-amant qui s’est suicidé aux Etats-Unis, à l’âge de 39 ans. Une histoire qu’elle raconte avec un style serré et un rythme rapide, pour mieux en tirer l’intensité psychologique et démontrer la mécanique d’une descente aux enfers.

"Cannibales" de Régis Jauffret (Seuil)

L’enfant terrible des lettres françaises délaisse les faits divers pour créer un roman épistolaire. Noémie, une artiste peintre de vingt-quatre ans, vient de rompre avec Geoffrey, un architecte de près de trente ans son aîné. Elle écrit à la mère de cet homme pour s’excuser d’avoir rompu ; les deux femmes vont poursuivre une correspondance diabolique dans laquelle elles projetteront de dévorer Geoffrey, littéralement. 

"Petit Pays" de Gaël Faye (Grasset)

Figure montante de la scène rap française, Gaël Faye, 34 ans, s'est imposé comme la révélation de cette rentrée avec ce premier roman autobiographique, qui a déjà reçu le prix du roman Fnac. Petit pays raconte l'enfance et l'exil d'un métis franco-rwandais qui grandit au Burundi avant que la guerre civile et le génocide au Rwanda voisin ne détruise sa famille. 


Jennifer LESIEUR

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