Mercato : menacé de mort par les supporters de Saint-Étienne, Anthony Mounier s’en va trois jours après son transfert !

par Hamza HIZZIR
Publié le 30 janvier 2017 à 22h57, mis à jour le 31 janvier 2017 à 8h21
Mercato : menacé de mort par les supporters de Saint-Étienne, Anthony Mounier s’en va trois jours après son transfert !
Source : Gianfilippo Oggioni/AP/SIPA

FOOTBALL - La rivalité entre Lyon et Saint-Etienne, ancestrale et parfois violente, n'était encore jamais allée aussi loin : Anthony Mounier et l'ASSE ont renoncé, ce lundi, à ce que le joueur porte le maillot des Verts, face à l'hostilité de certains supporters.

"On les baise, les Verts ! On les baise !" À ce moment-là, Anthony Mounier ne jouait plus à Lyon, mais à Nice. Il s’exprimait cependant comme un Lyonnais de coeur, formé à l’OL et donc biberonné à la rivalité avec Saint-Étienne, qu'il affrontait ce soir-là… Un club qu’il a fini par rejoindre cet hiver, le vendredi 27 janvier, en provenance de Bologne, dans le cadre d’un prêt de six mois. Ces propos, le joueur avait sans doute fini par les oublier. Mais pas les supporters, à la rancune tenace, et qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir, depuis, pour manifester leur hostilité au nouvel arrivant. Résultat : l’attaquant a plié bagage et est retourné en Italie ce vendredi, révèlent conjointement L’Équipe, Le Parisien et l’AFP !

La veille de son arrivée, déjà, les Green Angels, fameux groupe d'Ultras, avait déployé une banderole explicite sur les grilles du centre d'entraînement stéphanois et du stade Geoffroy-Guichard : "Mounier, nos couleurs ne seront jamais les tiennes !" Avaient suivi des chants d’insultes durant tout le match de dimanche dernier à Toulouse, mais surtout de nombreuses menaces de mort, sur les réseaux sociaux d’abord, puis sur le téléphone personnel du joueur ensuite. 

Ironie de l’histoire : les racines familiales du joueur sont stéphanoises, et non lyonnaises. Mais ce n’est, de toute façon, pas une question de géographie. Dans la même veine, Sud Ouest révélait par exemple dimanche que le Bordelais Grégory Sertic, en partance pour l’OM, a été inondé d’insultes sur internet, comme sa compagne, avant de réceptionner un colis, rempli de menaces de mort, à son domicile. Le joueur a été placé sous protection, et hésiterait, désormais, à signer à Marseille. Non, ce n’est pas une question de géographie. C’est une question de bêtise.


Hamza HIZZIR

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