Calogero condamné pour plagiat par la Cour de cassation

Romain Cheyron
Publié le 24 novembre 2016 à 19h34
Calogero condamné pour plagiat par la Cour de cassation
Source : Sipa

JUSTICE - Calogero vient d'être condamné par la Cour de cassation. Le chanteur français est coupable d'avoir plagié "Les chansons d'artistes" du collectif Les années Boum, par le compositeur Laurent Feriol, avec son titre à succès "Si seulement je pouvais lui manquer".

Ce n'est pas un jour parfait pour Calogero. Face à la justice, le chanteur français n'a rien pu faire et a été définitivement condamné pour plagiat par la Cour de cassation le 3 novembre dernier, qui a confirmé la décision de la Cour d'appel..  C'est Laurent Feriol, un ingénieur du son des Landes, qui avait déposé une plainte en 2014. Il accusait ce grand défenseur d'Hadopi d'avoir en grande partie copié "Les chansons d'artistes" du groupe Les années Boum, qu'il a composée, pour son tube "Si seulement je pouvais lui manquer".

"Pour moi, c'est évidemment une très grande satisfaction. En face de nous, on avait une forte partie. Je pense qu'ils croyaient qu'on allait lâcher prise, parce que, pour eux, l'argent n'est pas un problème." a assuré Laurent Feriol. Avant de saisir la justice en 2014, il a demandé à un expert d'analyser les deux chansons pour en trouver les similitudes.

"Les chansons d'artistes" a été déposé à la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) en 2002, soit 2 ans avant la sortie de "Si seulement je pouvais lui manquer", titre de l'album "3" de Calogero. En mai 2015,  le tribunal avait donné une première fois raison à Laurent Feriol, expliquant que "les refrains des deux œuvres présentent d'importantes similitudes, de l'ordre de 63% de notes communes".

Le compositeur s'est également félicité sur Youtube, sous la vidéo de sa chanson : "Et voilà, cassation perdu pour Calo, encore perdu, il fallait s'y attendre. Tous les experts d'accord sur tous les points. Ils auront tout essayé mais; un vol avéré. On va en reparler, ils n'auront pas affaire à un ingrat. Calo, son frère, Obispo, goldman, Zazi et tous les mecs qui en ont croqué . Demain AFP avec tout le monde dedans, dossier à l'appui et pour moi la fin de 12 années de guerre face à des avocats parisiens qui te font sentir que les provinciaux n'ont aucune chance face à eux et sont (les provinciaux) vulgaires ou communs". 

Une longue bataille

Et de continuer : "Je veux , d'ailleurs , les remercier ici car ils sont tellement sur d'eux qu'ils en sont ridicules et les juges , heureusement, ne sont plus dupes devant leurs ronds de manches. Vu d'ici, Messieurs, vous êtes des chariots. Un grand merci à mon avocat provincial Me Henri Aran. Vous imaginez la bataille. Merci beaucoup pour ce soutien qui fait du bien" concluant par une note ironique : "si seulement il m'avait demandé". 

Calogero,  la société Klaxon Impek International Music Publishing et la société Universal Music France, sont condamnés à verser 59 317 euros "au titre de son préjudice patrimonial pour la période comprise entre la première divulgation de la chanson 'Si seulement je pouvais lui manquer' et la répartition trimestrielle n° 608 de la Sacem", 10 000 € à titre de provision à valoir sur son préjudice patrimonial pour la période comprise entre le 10 octobre 2009 et le 16 mai 2014, ainsi que 20. 000 € sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile, explique l'arrêt de la Cour de cassation.


Romain Cheyron

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