M.I.A. (Paris Hip-Hop) : "Avec mon album 'Matangi', je voulais juste faire quelque chose de positif"

Dolores Bakéla
Publié le 4 juillet 2014 à 14h26, mis à jour le 15 mars 2019 à 13h46
M.I.A. (Paris Hip-Hop) :  "Avec mon album 'Matangi', je voulais juste faire quelque chose de positif"

INTERVIEW - L’artiste londonienne est en concert au Zénith aux côtés de Nas. Au moment de la sortie de son album, en novembre dernier, elle s'était confiée à metronews sur ses problèmes avec son label. La popstar s'est livrée comme à son habitude, franche et provoc.

M.I.A. est l'une des têtes d'affiche du festival Paris Hip-Hop qui se clôture dimanche 6 juillet. L'artiste sri-lankaise joue après le jeune Bishop Nehru et avant Nas, qui fête les 20 ans d'Illmatic, son premier album, pierre angulaire du hip-hop mondial. Metronews s'était entretenu avec la rappeuse de 39 ans, au moment de la sortie de Matangi, son quatrième album.

Ce quatrième album a longtemps été retardé. Pourquoi ?
Par manque de communication. Contrairement à mes trois précédents, c’est mon premier chez Interscope. C’est un gros label, ce qui est peut-être contraignant pour moi, habituée à de plus petites structures.

L’incident au Super Bowl y est-il pour quelque chose ?
Ils ne comprenaient pas comment après avoir suscité la polémique en faisant un doigt d’honneur à la caméra en chantant avec Madonna, je puisse revenir d’Inde, avec un album positif et sans controverse. Il a fallu beaucoup le retravailler. Avec mon label, nous sommes comme un couple qui a rompu et se remet ensemble : j’espère qu’au lit, ce sera bien ! (rires)

Il s’appelle “Matangi”, comme vous...
C’est aussi le nom d’une déesse hindoue. C’est finalement elle qui relie tous mes albums (M.I.A. a sorti également Arular, Kala et MAYA, ndlr). Plutôt que de faire quelque chose de cool, j’ai juste cherché à faire quelque chose de positif pour les gens.

Vous vous présentez comme sans concession mais vous avez collaboré avec la marque Beck’s…
J’avais plein d’idées très coûteuses et mon label ne suivait pas. Beck’s m’a permis de financer mon clip "Bad Girls" . Cela a plu aux gens, parce que c’est une vidéo cool (vue plus de 50 millions de fois sur Youtube, ndlr).

La chanson "Bad Girls", sortie il y a plus d’un an, figure sur l’album. C’est du réchauffé, non ?
Cela me permet de montrer au public que faire un disque est un processus très complexe. Je travaille d’ores et déjà sur du nouveau matériel, qui prendra la forme d’une mixtape.

Pour "Come walk with me", vous avez réalisé une vidéo intrigante…
Il n’y a pas d’histoire ! Ce sont juste de belles images colorées. Il y a dix ans, je n’aurais jamais pensé faire une telle vidéo.

C’est parce que vous êtes amoureuse ?
(Elle se trouble et sourit) Peut-être… (Elle confirme être avec un Français, ndlr)

Depuis vos déboires avec votre label, réfléchissez-vous à une nouvelle manière de sortir votre musique ?
La prochaine fois, pour éviter tout problème, je vais enregistrer mon album, leur envoyer et ne plus être joignable. Je pourrai ainsi mieux garder le contrôle sur ma musique.
 


Dolores Bakéla

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