Sziget 2016 : le top 5 des meilleurs concerts

Vivien Drouillas
Publié le 23 août 2016 à 14h54
Sziget 2016 : le top 5 des meilleurs concerts
Source : @RockstarPhotographers

TOP 5 - Le plus grand festival à ciel ouvert d’Europe a enfiévré le cœur de Budapest durant sept jours de fête et de concerts aussi intenses qu’épuisants. Petit récapitulatif des concerts les plus magiques du Sziget.

Le Sziget a encore fait trembler Budapest. Une semaine durant, 496 000 festivaliers (un record !) ont foulé les 76 hectares de l’île d’Obudai (en hongrois, île se dit "Sziget"), au centre de la capitale de la Hongrie, du 10 au 16 août 2016. Les têtes d’affiche, très grand public, étaient présélectionnées par un vote du public : Manu Chao, Rihanna, Sia, David Guetta, Hardwell, The Chemical Brothers, Bastille, Noel Gallagher’s High Flying Birds, Last Shadow Puppets, Parov Stelar, Jake Bugg, M83…Metronews vous a sélectionné les cinq concerts qui sortaient le plus du lot.

► Le plus creepy : DIE ANTWOORD

Le freak, c'est chic. Sauvage et foutraque, le duo zef sud-africain a imposé son univers creepy et survolté sur une scène du Main stage jusqu'alors trop sage. C'est DJ Hi-Tek qui ouvre le bal des vamps avec ses beats délicieusement dégueulasses, sur des synthés que l'on pensait avoir abandonné sur les patinoires de nos adolescences nineties. Débarquent alors les téléteubés sous acides : "Enter the" Ninja et Yo-Landi Vi$$er déboulent pour mieux faire remuer le nôtre (de boule). "We have candy", "I fink u freeky", "Baby's on fire", "Ugly boy"... Le groupe enchaîne le public à sa propre folie rednecko-musicale tout au long de leur set, ne s'éclipsant que pour changer d'attirail vestimentaire. L'amoncellement de corps, déjà trempés par la pluie en début de concert, terminera complètement rincé, ne laissant derrière lui que des embruns de sueurs.

► Le plus planant : SIGUR RÓS

En apesanteur. Le public présent a sûrement été surpris ; en particulier ceux qui, voulant réserver avidement leur place pour le concert de Muse qui suivait, ignoraient tout du vertige qu'inspirent ces paysages islandais, à la fois calmes et puissants. D'autres, plus avisés, s'en doutaient : il FALLAIT être là pour ce concert. Avec la légèreté d'une plume et l'aura d'un prophète, Sigur Ros semble le groupe le plus à même de nous rappeler notre place dans l'univers. La voix de Jón Þór Birgisson est diaphane et aérienne ; l'orchestration ne touche pas au lyrique ou au religieux, elle le dépasse, même quand le groupe rejoue ses classiques, comme "Glósóli", ou "Sæglópur". A la fin du concert, on se surprend à rester hagard. Comme s'il nous fallait un temps de réadaptation pour se reconnecter à la réalité...

► Le plus frenchy : JAIN

La jeune Toulousaine, souriante et pleine de hargne, est seule pour communiquer avec son public, blaguant et l’encourageant à chanter. Avec son ingénieux système de loop, elle devient multiple, à l'image de sa musique protéiforme empruntant aussi bien à la pop qu'aux rythmes africains. Du coup, on n’a pas vraiment l’impression que Jain est seule sur scène, ce qui rend sa performance encore plus sensationnelle. L’artiste clôt son show de la meilleure manière qui soit en s’enfermant dans une bulle de plastique et en profite pour faire un petit tour dans le public.

► Le plus "musique de stade" : MUSE

Noir de monde autant que pour Rihanna et Sia, le parterre de la Main Stage méritait toute notre attention, et ne nous a pas déçus. Les envolées lyriques de Matthew Bellamy valent le coup d'être vues au moins une fois en live, même si le show semble bien rôdé depuis les années. Pas de bains de foule, ni de réinterprétation mais les dynamiques "Supermassive Black Hole", "Hysteria", "Time is running out" ou "Map of the problematique" étaient au rendez-vous. Du rock brut et simple.

► Le concert le plus clipesque : SIA

Comme à Coachella il y a quelques mois, la chanteuse australienne est restée en retrait au profit d'une scénographie qui eut été des plus magistrales si elle n'était pas légèrement mensongère – ce qui explique l'opinion controversée des fans. Explication : les vidéos projetées sur les grands écrans étaient préenregistrées. La présence des acteurs Paul Dano, Kristen Wiig ou encore de la fameuse danseuse Maddie Ziegler ne pouvait ainsi être authentifiée sur la scène budapestoise.

(Bonus) Le plus décevant : RIHANNA

Après la demi-heure de retard d'usage, la diva de La Barbade arrive enfin sur scène pour délivrer un produit parfaitement marqueté : tout les hits sont présents, autant que les playbacks, et la voix non enregistrée de Rihanna ne résonne que trop rarement dans les enceintes de la plus grande scène du Sziget. Sans cesse et sans explication, la chanteuse disparaît. Le public reste jouasse, il pourra prouver sur les réseaux sociaux sa participation au concert de la star, grâce aux milliers de portables sortis.    


Vivien Drouillas

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