Étiquettes nutritionnelles : gras, sucre, sel... ouvrez les yeux pour bien choisir

Publié le 26 septembre 2016 à 15h07, mis à jour le 26 septembre 2016 à 19h17
Étiquettes nutritionnelles : gras, sucre, sel... ouvrez les yeux pour bien choisir
Source : Superstock / Sipa

ALIMENTATION - Trop gras ? Trop sucré ? Trop salé ? Quatre types d'étiquettes nutritionnelles visant à distinguer les produits trop riches des produits plus sains sont testés à partir de ce lundi.

S'il est évident qu'un cookie est un concentré de graisse et de sucre et qu'à l'inverse une simple pomme est diététique, la chose est moins claire pour un verre de jus d'orange, qui peut, selon les marques, contenir l'équivalent de quatre morceaux de sucre. Pour aider les clients à identifier les produits trop riches (pour en diminuer la consommation), quatre nouveaux systèmes d'étiquetage nutritionnel sont testés à compter de ce lundi 26 septembre 2016. Explications. 

► Quoi ? quatre type d'étiquettes

Le principe des étiquettes nutritionnelles a été acté dans la loi santé du 26 janvier 2016. Il s'agit d'apposer des logos ou des graphiques sur les aliments pour aider les consommateurs à mieux distinguer ceux qui sont bons pour la santé de ceux qui le sont moins. Afin de trouver le système le plus efficace, quatre étiquetages sont testés. Les voici :

Nutri-score : cinq couleurs du rouge (produit gras et sucré) au vert (produit sain). Un coup d'oeil suffit à cerner l'aliment mais les quantités de matières grasses, sucres ou sel ne sont pas chiffrées. Les industries agroalimentaires jugent ce système stigmatisant pour les aliments estampillés d'un logo rouge.

Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Sens : quatre triangles de couleur, du vert (très souvent) au violet (occasionnellement), indiquent si on peut manger le produit en fermant les yeux ou s'il est plus sage de ne pas en abuser. L'approche très synthétique évite soigneusement la couleur rouge.

Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Nutri-repère :  le pourcentage et la valeur absolue des apports en matières grasses, acides gras saturés, sucres et sel ainsi que l'apport énergétique d'une portion de l'aliment sont mentionnés précisément.

Ministère des Affaires sociales et de la Santé

Nutri-couleurs : combinant code couleur et informations chiffrées, c'est le système le plus complet. Il détaille les quantités et pourcentages en énergie, sucre, sel, matières grasses et acides gras saturés pour une portion.  Il est déjà en vigueur au Royaume-Uni depuis 2013.

Ministère des Affaires sociales et de la Santé

► Où ? Supermarchés de quatre régions

Le test est mené pendant 10 semaines (jusqu'au 4 décembre) dans les supermarchés Casino, Carrefour Market et Simply Market de quatre régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Île-de-France et Normandie.  "Chaque système est testé dans dix magasins appartenant aux trois enseignes volontaires pour mettre en place l'expérimention.  Vingt magasins complémentaires servent de témoins. Les magasins ont été tirés au sort et sont suffisamment éloignés les uns des autres pour éviter que les consommateurs ne soient exposés à plusieurs systèmes", précise à LCI.FR un porte-parole du ministère de la Santé. Près de 1.300 références seront estampillés de ces étiquettes, au rayons traiteur, conserves, pains et viennoiseries industrielles. 

► But ? Lutter contre l'obésité

Ce nouvel étiquetage a vocation à inciter les consommateurs à lever le pied sur les produits riches en gras, en sucres et en sel. L'objectif étant de lutter contre la progression de l'obésité, qui touche une personne sur six en France.

Quatre nouvelles étiquettes anti-obésitéSource : JT 13h Semaine
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► Et après ? Pas d'obligation 

Les résultats de l'expérience sont attendus en décembre. Un seul système sera alors choisi par les pouvoirs publics. Celui-ci devrait alors devenir par la suite facultatif car, pour l'heure, la réglementation européenne ne permet pas de le rendre obligatoire. Dans la pratique, ce type d'étude, qui n'a d'ailleurs jamais été mené dans le monde, est difficile à réaliser. Serge Hercberg, épidémiologiste à l'origine du système à cinq couleurs, déplore sur France Info que le test ne soit pas mené à plus grande échelle : "Le problème de l'expérimentation, c'est qu'elle ne porte que sur un nombre très limité de rayons. Et la durée de l'expérimentation est courte. Cela a amené un certain nombre de scientifiques à émettre des réserves puisque pour pouvoir tirer des informations sur ce genre d'étude, il faut qu'elle puisse porter sur un nombre suffisant d'aliments, qu'elle puisse durer suffisamment longtemps et qu'elle puisse être accompagnée d'une communication importante."

Quatre nouveaux logos sur les produits alimentaires pour réduire l’obésitéSource : JT 13h Semaine
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Laurence VALDÉS

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