Isabelle Adjani dans le "JDD" : Kardashian, burkini, sans langue de bois

par Amandine REBOURG
Publié le 22 août 2016 à 16h46
Source : SIPA

ÇA BALANCE - Interrogée par le JDD dans le cadre de la promotion de son film, "Carole Mathieu", Isabelle Adjani a donné son sentiment sur le burkini, François Hollande et les Kardashian. Ça balance pas mal !

Elle n'a jamais pratiqué la langue de bois et n'a pas l'intention de commencer. Interrogée par le JDD dans le cadre de la promotion de son film, "Carole Mathieu", Isabelle Adjani a donné son sentiment sur le burkini, François Hollande et les Kardashian. 

Tour à tour, tous les faits de société passent à la moulinette Isabelle Adjani et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout cela est dit sans concession. Comme d'habitude de la part de l'actrice, en somme. 

Au sujet du burkini

Au sujet de la dernière polémique en date, celle du burkini, l'actrice affirme que l'actualité s'apparente à une "pollution endocrinienne". Cette polémique en particulier, elle la qualifie de "ridicule" et "dangereuse". "Je suis toujours mal à l'aise quand on veut imposer la liberté à coups d'interdits. On ne peut refuser à des femmes d'aller à la plage à cause d'une tenue", ajoute-t-elle.

Elle estime par ailleurs que cette tenue de bain "relève d'un néo-fondamentalisme archaïque, et peut à juste titre choquer." Et l'actrice de s'interroger : "Est-ce qu'on s'y prendrait autrement si on voulait attiser les antagonismes et rendre les positions respectives encore plus irréconciliables ?". Pour elle, Daech n'est "certainement pas un état" mais un "groupe armé qui procède à des attaques criminelles". 

Les Kardashian, les réseaux sociaux

"Cette modernité, je n'y adhère pas", lance l'actrice qui estime qu'elle vit "dans un magasin planétaire à la merci d'un monde qui va reconditionner et diminuer nos capacités de vigilance". Tout un programme, donc, qui ne lui plait pas forcément. "Il est prouvé que le QI des générations futures sera réduit", poursuit-elle. L'ère de la modernité et des réseaux sociaux, c'est pas son truc. 

"Je n'ai aucun profil Facebook, Twitter ou Instagram. Je n'ai pas envie de devenir dingue, ni d'être référencée. Je suis si triste quand je vois les enfants se livrer en pâture sur les réseaux sociaux, s'exposer à l'humiliation pour une reconnaissance virtuelle, ajoute-t-elle. Franchement, moi, j'ai quoi à conquérir ? Le marché des Kardashian ? Ha, Ha, Ha ! Quelle horreur ! Cette perspective me donne plus envie d'aller vivre avec les fennecs, les animaux les plus timides au monde ou dans une grotte."

Sur François Hollande

Le président de la République estimait dans un livre récemment qu'au sujet du chômage, il n'avait "pas eu de bol". Une phrase qui a fait rire jaune l'actrice qui livre dans la foulée son analyse de la politique. Pour elle, ce n'est qu'un jeu. "Quand les engagements deviennent des promesses et les promesses des paris, invoquer le manque de chance pour un chef de l'État, c'est drôle, non ?", s'interroge-t-elle.

"Comment dire? Au fond, la politique n'est peut-être plus une affaire sérieuse. On joue, on gagne, on perd... en attendant la revanche. Je me méfie des marchands de bonheur comme des marchands de catastrophes, ils ont la même recette : une potion qu'ils cherchent à nous faire avaler de gré ou de force, sans nous informer des effets secondaires".


Amandine REBOURG

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