"Puissant lobby LGBT à l'Assemblée" : une députée LaREM rappelée à l'ordre "pour la dernière fois"

Publié le 9 novembre 2018 à 12h11
"Puissant lobby LGBT à l'Assemblée" : une députée LaREM rappelée à l'ordre "pour la dernière fois"
Source : AFP

MISE EN GARDE - Pour la "dernière" fois, La République en marche a mis en garde jeudi la députée Agnès Thill "contre les excès" de ses "prises de position publiques", après des propos concernant un supposé "lobby LGBT à l'Assemblée nationale".

C’est la dernière fois. La dernière remontrance faite par LaREM. Après quoi il y aura sanction. Dans un courrier, le patron par intérim du parti Philippe Grangeon, et celui du groupe de députés Gilles Le Gendre, condamnent "avec la plus grande fermeté" un tweet de la députée de l'Oise, depuis supprimé. Dans ce message portant sur la procréation médicalement assisté, Agnès Thill dénonçait "un puissant lobby LGBT à l'Assemblée nationale", tout en arguant que "l'Assemblée nationale n'est pas la France".

Ces propos "contreviennent aux valeurs" de La République en marche, estiment Philippe Grangeon et Gilles Le Gendre en ajoutant que "les termes de ‘lobby LGBT’ relèvent d'une sémantique homophobe". "Tes propos n'expriment pas une conviction. Ils constituent une mise en cause insidieuse de certains de nos collègues", poursuivent les deux cadres du parti.

Des regrets, pas d’excuses

Agnès Thill a par la suite dit "regretter ses propos qui ont pu heurter certains de ses collègues et d'autres". "Je ne juge aucune vie personnelle. Revenons sur le fond. Et que chacun puisse s'exprimer sereinement. Je m'y engage", a-t-elle ajouté. "Nous avons pris note des regrets que tu as exprimés par la suite. Des excuses en bonne et due forme auraient été plus appropriées", ont estimé Philippe Grangeon et Gilles Le Gendre.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a pour sa part qualifié le tweet de Mme Thill d'"absolument inacceptable". Agnès Thill a plusieurs fois exprimé ses critiques quant à l'extension de la PMA à toutes les femmes, une mesure soutenue par Emmanuel Macron durant la campagne. Elle avait aussi fait polémique sur Twitter en juillet en répondant à un internaute favorable à l'euthanasie: "Le suicide n'est pas interdit en France".


La rédaction de TF1info

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