DÉBAT - Alors que les membres du gouvernement se réunissent ce lundi matin pour parler de la situation d'Alstom, Arnaud Montebourg les a appelés sur France Inter à empêcher la fermeture du site de Belfort.
"Nous ne laisserons pas faire." Juste avant la réunion interministérielle à l'Elysée pour évoquer l’avenir d’Alstom, l’ancien ministre du Redressement productif a réaffirmé sa position sur France Inter, ce lundi matin. Confrontée à une pénurie de commandes, l’entreprise a annoncé la délocalisation de sa production de locomotives de Belfort à Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018, et assuré qu’elle proposerait aux 400 salariés concernés "une proposition de transfert, s'ils le souhaitent" vers ses autres usines du pays.
Quarante-quatre locomotives à fabriquer, c'est presque deux ans de travail
Arnaud Montebourg
Pour Arnaud Montebourg, le gouvernement n’est pas assez réactif. Actionnaire majoritaire de la SNCF, l’Etat possède 20% des votes et a le pouvoir d’agir, selon lui. "Quarante-quatre locomotives à fabriquer, c'est presque deux ans de travail, a-t-il plaidé. Je demande que le gouvernement revienne sur ces décisions et que le site de Belfort soit maintenu en l'état".
. @montebourg "Je demande que le gouvernement revienne sur ces décisions, et que le site de Belfort soit maintenu en l'état" #Alstom #Belfort — France Inter (@franceinter) 12 septembre 2016
Piquant, Arnaud Montebourg a estimé que la responsabilité du dossier concernait le ministre de l’Economie, anciennement Emmanuel Macron, et que rien n’avait été fait.
Valls pose des conditions aux dirigeants d'Alstom
"La méthode employée par Alstom est inacceptable. Nous l'avons dit cette semaine aux dirigeants d'Alstom", a fustigé ce week end Manuel Valls lors de l'émission Le grand rendez-vous, sur Itélé/Europe 1/Les Echos. "Nous avons déjà sauvé Alstom et nous pouvons encore sauver Alstom, à condition que les dirigeants jouent pleinement leur rôle".