AVENIR - Le PS se réunit ce samedi en Conseil national pour amorcer sa refondation. Jean-Christophe Cambadélis abandonne la direction du parti et va laisser place à une équipe collégiale composée d’une quinzaine de membres.
Deux mois après avoir été balayé à la présidentielle, trois semaines après avoir été réduit à la portion congrue aux législatives (à peine une trentaine de candidats PS ont été élus) et une semaine après le départ de Benoît Hamon, dans le sillage de celui de Manuel Valls, le Parti socialiste entame sa reconstruction ce week-end.
Figure emblématique du PS dont il est premier secrétaire depuis trois ans, Jean-Christophe Cambadélis a annoncé au soir du second tour des législatives son départ de la direction du parti, et la mise en place d'une direction collégiale dont la composition doit être soumise au vote ce samedi.
Si les CV (entre 60 et 80, selon des sources interrogées par l’AFP) ont afflué à Solférino pour intégrer cette direction, une quinzaine devraient au final être retenus. "C'est effectivement le chiffre qui circule", glisse Rachid Temal, porte-parole du PS et chargé de l'organisation de ce Conseil national. Impossible en revanche de connaître au préalable les modalités de sélection des heureux élus, gardées comme un secret d'Etat.
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Vers un renouvellement générationnel
Parmi les noms régulièrement évoqués figurent ceux des anciens ministres Matthias Fekl et Najat Vallaud-Belkacem, des députés Olivier Faure, Valérie Rabault, Luc Carvounas et Régis Juanico, du premier fédéral de Paris et proche d'Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire, des députés européens incarnant la gauche du parti, Emmanuel Maurel et Guillaume Balas, des hommes d'appareil Rachid Temal et François Kalfon, mais aussi des élus locaux censés incarner la "gauche de terrain".
On y retrouverait aussi la maire de Rennes Nathalie Appéré, dont l'entourage fait savoir qu'elle n'est "pas candidate mais est forcément très intéressée pour participer à un travail collectif", la maire de Nantes Johanna Rolland ou encore la présidente de la Région Occitanie et ancienne ministre Carole Delga. Le maire de Bourg-en-Bresse et actuel trésorier du PS Jean-François Debat ou encore celui de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi seraient aussi sur les rangs.
Les membres de l'équipe collégiale "doivent montrer qu'ils ont été fidèles au quinquennat de François Hollande mais aussi fidèles au candidat socialiste qui était Benoît Hamon", a indiqué ce lundi sur LCI Luc Carvounas, ex-vallsiste rallié à l'ex-candidat PS. Dans cette perspective, le sort réservé à quelques historiques du parti, comme le député de la Sarthe et ancien porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, resté très discret pendant la campagne présidentielle apparaît bien incertain.