Elections européennes : le Font de gauche se fissure encore

Publié le 3 avril 2014 à 18h41
Elections européennes : le Font de gauche se fissure encore

POLITIQUE – Après les divisions du Front de gauche sur la stratégie à adopter pour les élections municipales, le mouvement n'arrive toujours pas à se mettre d'accord pour la prochaine échéance européenne. Le Parti de gauche et le Parti communiste se divisent sur la répartition des listes.

Au lendemain des élections municipales, ce sont les européennes qui sèment maintenant la discorde au Front de gauche. Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et le PCF s'opposent sur la constitution des listes pour l'échéance électorale du 25 mai prochain. Un litige de plus pour les deux composantes principales du Front de gauche.

Dans un courrier adressé à la direction du Parti Communiste rendu public jeudi, le PG a déploré "l'échec à ce stade" des négociations avec le PCF pour se "présenter ensemble" aux européennes, ce qui constitue à ses yeux "une négation du Front de gauche". Le PG, coprésidé par Jean-Luc Mélenchon, accuse le PCF de revendiquer quatre têtes de liste, "dont les trois meilleures régions du pays (Ile-de-France, Sud-Est, Nord en plus du Centre)" alors que les deux formations avaient convenu en janvier qu'elles auraient trois têtes de liste chacune.

La stratégie aux municipales toujours pas digérée

Les communistes, eux, rétorquent qu'une de ces quatre têtes de liste, celle du Sud-Est, ne peut leur être décomptée car elle revient à une non encartée PCF. Mais face à ces litiges, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, veut rester optimiste. Il a ainsi souhaité "constituer dès la fin de cette semaine les listes communes du Front de gauche", les deux partis devant discuter vendredi.

Les petites phrases des dirigeants PG et PCF, ainsi que la stratégie adoptée par Pierre Laurent pour les municipales auront laissé des traces. A Paris par exemple, le PCF avait fait liste commune au premier tour avec Anne Hidalgo (PS), tandis que le PG s'était rangé derrière Danielle Simonnet. Une stratégie toujours pas digérée par Jean-Luc Mélenchon, qui prône une autonomie radicale vis-à-vis du Parti socialiste. "Au moment où le PS est en passe de perdre son rôle central, la refondation de la gauche ne peut s'imaginer sur de telles bases", déplore le PG. Un Front de gauche qui peine de plus en plus à exister depuis que le PS est au pouvoir.


La rédaction de TF1info

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