OPPORTUNITÉ - Le chef de l’Etat a indiqué lors d’un point presse à Saint-Martin qu’il souhaitait profiter de la crise Irma pour faire chuter le nombre d’armes présentes sur l’île.
"Il y a un problème endémique dans l’île, qui préexiste à la crise, ce sont les armes". En déplacement à Saint-Martin mardi 12 septembre, une semaine après le passage de l’ouragan Irma, Emmanuel Macron n’a pas fait que rencontrer la population, s'empoigner avec certains habitants et communiquer sur les moyens mis en place pour aider l’île. Face aux nombreux rapports de pillages, le président de la République a enfilé la casquette sécuritaire et vu plus loin que le temps de la reconstruction.
Dans une conférence de presse, il a expliqué qu’il n’était "pas normal" qu’il y ait "autant d’armes en circulation" à Saint-Martin. "Je souhaite qu’au bénéfice de cette crise, on puisse désarmer l’île", a-t-il affirmé. "C’est un défi que nous devons relever". Une phrase qui fait écho à une situation déjà évoquée en statistiques par le ministère de l'Intérieur l'an passé, qui faisait du territoire de Saint-Martin une île des plus violentes, avec, en 2016, 124 vols avec armes pour 35.000 habitants, soit un taux de 3,5/1000, là où, en métropole, ce même taux plafonne à... 0,6.
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Afin de rassurer une population locale démunie pour protéger les biens qui lui reste face aux pilleurs , il a indiqué que le contingent de forces de l’ordre déployées serait de 3000 hommes d’ici la fin de semaine. Pour éviter que la situation ne s'envenime davantage, il a également demandé aux locaux "en aucun cas à ne procéder à de l’autodéfense".
Pour symboliser son engagement à lutter contre l’insécurité sur l’île, Emmanuel Macron a indiqué qu’il passerait son mardi soir en compagnie d’une patrouille de la gendarmerie. Ce mercredi, il doit se rendre à Saint-Barthélémy, autre île française frappée par le passage d'Irma.