"Fais embaucher ta femme par un collègue" : un député LREM dénonce le "cynisme" de la loi sur les emplois familiaux

par Antoine RONDEL
Publié le 8 octobre 2017 à 16h16
"Fais embaucher ta femme par un collègue" : un député LREM dénonce le "cynisme" de la loi sur les emplois familiaux

JAMAIS SANS ELLE - Sur LCI samedi, le député des Bouches-du-Rhône de la majorité présidentielle, François-Michel Lambert a dénoncé depuis le vote de la loi de moralisation de la vie publique l'interdiction faite aux élus de ne pas pouvoir employer leurs conjoints.

Il y a dans la majorité des députés La République en marche un homme qui, depuis que la loi interdisant les emplois familiaux pour les parlementaires a été votée, va à contre-courant de ce que pense sa majorité. Qu'importe que le vote ait été entériné avant l'été, le député de Marseille, ancien d'Europe Ecologie Les Verts, qui n'aura bientôt plus le droit d'employer sa femme comme collaboratrice parlementaire, continue à se battre contre cette interdiction.

Invité de LCI ce samedi, ce spécialiste de l'économie circulaire, qui envisage de démissionner s'il ne parvient pas à trouver une solution pour que sa compagne reste à ses côtés, a une fois de plus tonné contre cette réforme, présente dans la loi de moralisation de la vie publique : "Si on me dit, 'le choix, c'est la famille ou la politique', moi je ne me tromperai pas de choix", assure celui dont nous avions déjà raconté le combat en juillet dernier.

"C'est complètement cynique"

Ce dernier estime en effet que son travail de député a beaucoup à perdre du départ de sa femme. "Elle est diplômée, elle est dévouée, on peut dépasser la capacité de travail parce qu'on est 24 heures sur 24 ensemble. [...] Le Président le dit lui-même à propos de Brigitte Macron. Moi, c'est pareil, c'est notre force d'être ensemble, en union, au service des concitoyens."

Mais au-delà de ce manque que constituerait le départ de sa femme - et de la démission qui viendrait avec -, François-Michel Lambert a aussi critiqué ce qu'il dénonce comme du cynisme de la part des partisans de cette loi. En effet, alors que la pratique des "emplois croisés", qui consiste pour un parlementaire à embaucher l'enfant, le compagnon ou la compagne d'un-e collègue a été dévoilée ces dernières semaines, lui raconte : "Une députée qui a voté la loi m'a envoyé un texto pour me dire : 'Mais c'est pas grave, tu la feras embaucher par un autre collègue !' Vous voyez, c'est complètement cynique !" 


Antoine RONDEL

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