DISTINCTION – Selon "Le Monde", François Fillon a œuvré pour que le propriétaire de la "Revue des deux mondes", Marc Ladreit de Lacharrière, reçoive le grade de grand-croix de la Légion d'honneur en 2010. Deux ans plus tard, ce dernier engageait Penelope Fillon, ce qui pose la question d’un éventuel trafic d’influence. Mais quels sont les avantages d’une telle distinction ?
Donnant-donnant ? Selon Le Monde, le propriétaire de la Revue des deux mondes, Marc Ladreit de Lacharrière, a reçu le grade de grand-croix de la Légion d'honneur le 31 décembre 2010 sous l'impulsion du Premier ministre de l’époque… François Fillon. En mai 2012, Penelope Fillon est engagée par Marc Ladreit de Lacharrière. Ce qui pose la question d’un éventuel trafic d’influence organisé par le candidat à la présidentielle, déjà empoisonné par les affaires révélées par Le Canard enchaîné.
Mais quels sont les avantages de cette distinction suprême ? Comme l’indique le site dédié, "la Légion d’honneur ne s’accompagne d’aucun avantage matériel ou financier réels". Il s’agit seulement d’une "source de fierté inestimable pour les récipiendaires et leurs proches et un exemple de civisme rendu public".
1130 euros pour obtenir sa décoration
Dans les faits, une rente annuelle de 36,59 euros est attribuée à ceux qui - comme Marc Ladreit de Lacharrière - reçoivent le grade de grand-croix. Généralement, cette somme n’est toutefois pas réclamée par les bénéficiaires. Ces derniers doivent en outre s’acquitter de droits de chancellerie depuis 2003 qui s’élèvent à 101,38 euros, souligne France Info. Par ailleurs, ils doivent acheter eux-mêmes la plaque de grand-croix, dont le prix s’élève à 1130 euros, indique le site de la Monnaie de Paris.
Etre décoré de la Légion d’honneur donne aussi le droit à sa descendance féminine de passer le concours pour accéder aux prestigieuses Maisons d'éducation de l'institution. Enfin, les distingués peuvent intégrer la Société des membres de la Légion d’honneur. Ce qui permet de séjourner dans des résidences illustres tels que le château du Val à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et la résidence de Costeur Solviane, à Saint-Raphaël.