JOUE-LA COMME THATCHER - Invité d'Audrey Crespo-Mara jeudi 24 novembre sur LCI, le candidat à la primaire de la gauche, Gérard Filoche, a dénoncé le programme "catastrophique" de François Fillon.
"Un risque d'explosion de la société française", "un programme catastrophique"... Jeudi 24 novembre, sur LCI, Gérard Filoche a dénoncé avec virulence le programme de François Fillon, qui pourrait sortir vainqueur ce dimanche de la primaire de la droite et du centre face à Alain Juppé.
Dans son programme, le candidat des Républicains envisage notamment de supprimer les 35 heures. "Il propose que la seule durée du travail légale soit 48 heures. Aujourd'hui, si quelqu'un travaille 48 heures par semaine, il est payé 13 heures en heures supplémentaires", pointe le syndicaliste et ancien inspecteur du travail. "Les gens n'auront donc plus cette majoration. Calculez bien pour un smicard, il perdra 200 euros par mois, donc c'est une baisse massive du salaire".
Fillon, c'est pire que Thatcher
Gérard Filoche
"Fillon, c'est pire que Thatcher", ajoute Gérard Filoche, alors que les comparaisons entre l'ancienne cheffe du gouvernement britannique et le député de Paris vont bon train. Ce lundi, le journal Libération a fait sa Une en croisant les visages de la Dame de fer et de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
"Il veut 500.000 fonctionnaires en moins alors que dans les hôpitaux on aurait besoin de 20.000 ou 30.000 d'infirmières en plus, dans les écoles ont auraient besoin de professeurs pour limiter le décrochage scolaire, alors que dans la justice on ne peut plus suivre. C'est une destruction, 500.000. En plus, il dit qu'il veut compenser en portant la durée légale du travail dans la fonction publique de 35 à 39 heures . Il veut dire que le passage de 35 heures à 39 heures, c'est 500.000 emplois ? Fillon c'est un faiseur de chômeurs. C'est le plus grand plan social imaginé".
A la une de Libé demain. https://t.co/Ubl5DuNwJy pic.twitter.com/mNVeBh0NBr — Libération (@libe) 21 novembre 2016
La course à l'échalotte avec Alain Juppé
Alain Juppé, qui prévoit de son côté la supression de 200.000 à 300.000 postes de fonctionnaires, ne trouve guère plus d'estime aux yeux du candidat de gauche. "C'est la course à l'échalotte. 'Ce que tu fais en double, je le fais à moitié'. Dans tous les cas, on va vers une situation d'austérité dans laquelle on va essayer de prendre de l'argent des pauvres pour le donner aux riches avec l'idée absurde qu'après ça ruisselle, ça revient. Mais cela ne revient jamais", insiste Gérard Filoche. "Ceux d'en haut, ils siphonnent".