L’âge pivot sera "inscrit dans la loi" si aucun accord n’est trouvé avec les syndicats, prévient Stanislas Guerini

Publié le 13 décembre 2019 à 11h31

Source : TF1 Info

INTERVIEW – Alors que la grève dure depuis maintenant plus d’une semaine, Stanislas Guerini était l’invité d’Elizabeth Martichoux ce vendredi 13 décembre. Sur LCI, le délégué général de la majorité a d’abord rappelé que des négociations allaient avoir lieu avant de faire savoir que l’exécutif comptait bien inscrire l’âge pivot dans la loi sur la réforme des retraites.

C’est un dur jeu d’équilibriste. Invité politique d'Elizabeth Martichoux ce vendredi 13 décembre, Stanislas Guerini a tenté de faire preuve de fermeté tout en laissant la porte ouverte aux discussions sur la réforme des retraites. Le chef de file de LaREM a ainsi invité les partenaires sociaux autour de la table avant de rappeler que sans proposition forte, la mise en place d’un âge pivot serait inscrite dans la loi-cadre.

"Personne ne peut accepter" un blocage à Noël

Une stratégie du "en même temps" que le député de Paris débute dès le début de l’interview. Il a ainsi d’abord tenu à avoir un mot pour toutes ces personnes "qui galèrent" quotidiennement dans les transports, avant de penser au contraire à ceux "qui veulent que les choses changent, qui n’acceptent pas le système de retraite actuel". "Nous nous engageons dans un rythme de réforme qui est important", note-t-il, admettant que cela "entraîne colère et inquiétude". "Mais il faut penser à ceux qui veulent que ça bouge !" Pour rappel, selon les derniers sondages, 76% des Français se disent effectivement favorables à une réforme des retraites, sauf que seuls 64% d’entre eux font confiance au gouvernement actuel pour mener à bien la mission.

Si Stanislas Guerini a eu une pensée pour les Franciliens bloqués allant au travail, il s’inquiète surtout de ceux qui ne pourront pas passer les fêtes de fin d’année en famille. Alors que la CGT a d’ores et déjà menacé de ne pas faire de trêve pour Noël, le responsable politique estime que "personne ne peut accepter cette situation". C’est pourquoi il veut "trouver des solutions." "Nous ne sommes pas dans la confrontation, mais dans la discussion", a lancé le député en rappelant que les annonces d’Edouard Philippe étaient essentiellement des "indications". Une ouverture à la négociation... 

Tout en rappelant cependant que le gouvernement avait déjà "pris en compte beaucoup des attentes des syndicats", comme celle de "mettre en place une transition longue". "Nous avons fait le choix de ne pas passer en force, que ce ne soit pas brutal". Un message clairement adressé à la CGT, dont la menace d’un mouvement à Noël n’est pas "responsable" selon l’élu.

"Nous n’avons pas avancé masqués"

Ouvert à la discussion et donc à la suppression de l’âge pivot ? Sur le sujet, Stanislas Guerini se montre plus frileux. S’il présente cette mesure comme une "solution", l’élu avance être "ouvert" à des "options alternatives" proposées par les syndicats. Avant de rapidement faire savoir que si aucune alternative n’existe c’est bien "cette solution qui sera appliquée". "Nous écrirons cette option si nous ne trouvons pas d’accord." 

Et hors de question de soumettre le débat au peuple. Pour le délégué général, un référendum serait une "mauvaise idée". Une prise de position justifiée par "deux raisons". D'abord, car la réforme des retraites est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. "Nous n'avons pas avancé masqués", estime le chef de file de la majorité. Ensuite, car pour lui, répondre par oui ou par non "à une question aussi complexe" ne serait "pas bienvenu".


La rédaction de TF1info

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