MEA CULPA - Le chef de l'Etat à écrit au Conseil supérieur de la magistrature et à sept autres instances représentatives. Il y assure "regretter profondément" sa critique du système judiciaire, retranscrites dans "Un président ne devrait pas dire ça". Les intéressés apprécient, mais n'oublient pas.
Dans une lettre adressée au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et à pas moins de sept autres instances représentatives, François Hollande "regrette profondément" ses confidences sur la "lâcheté" de la justice. Ces mots, que les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet lui prêtent dans Un président ne devrait pas dire ça, sont "sans rapport avec sa pensée", plaide-t-il ce 14 octobre.
Le chef de l'Etat a fait parvenir la même missive - dont LCI a eu copie -, au CSM, aux présidents des Cours d’appel, aux procureurs généraux près les Cours d’Appel, aux présidents des tribunaux de grande instance, aux procureurs près les tribunaux de Grande Instance, au syndicat de la Magistrature (SM), à l'Union syndicale des magistrats (USM) et à FO Magistrats.
On considère que c'est une première démarche, un début d'explication (...). Il faudra, au fil du temps, beaucoup de pédagogie pour que les choses se cicatrisent.
Thomas Pison, procureur de la République de Nancy
Les représentants des présidents et procureurs de France ont salué son geste. Mais ont prévenu qu'il leur faudrait du temps pour oublier l'affaire. "On considère que c'est une première démarche, un début d'explication (...). Il faudra, au fil du temps, beaucoup de pédagogie pour que les choses se cicatrisent", a prévenu le procureur Thomas Pison au nom des quatre conférences nationales représentant procureurs et présidents des tribunaux et cours d'appel.