LOI TRAVAIL : CE QUI VOUS ATTEND - Posez toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités - 24 Heures en Questions

par Bastien BONO
Publié le 2 août 2017 à 17h14, mis à jour le 2 août 2017 à 17h35
LOI TRAVAIL : CE QUI VOUS ATTEND - Posez toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités - 24 Heures en Questions

POLITIQUE - Ce soir, comme tous les soirs, dans "24 heures en questions", vous avez la possibilité de poser toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités sur le thème du jour : la loi travail, seconde version. Ils vous répondent dès 18h10.

Elle avait défrayé la chronique l’an dernier, faisant émules et opposants, suscitant inquiétudes et optimisme, provoquant polémiques et affrontements. La Loi Travail version 2.0 arrive, portée par Emmanuel Macron et la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Si la mouture conçue l’an dernier par Myriam El Khomri n’avait totalement séduit que peu de monde, décevant salariés, syndicats, patronat et monde politique à travers une multitude d’indécisions, de changements de pied et d’erreur de communication, la stratégie de LREM est bien différente. Macron l’a annoncé de bonne heure, la réforme sera construite via une série d’ordonnances. Après le vote d’une loi d’habilitation, hier à l’Assemblée, jeudi dernier au Sénat, qui autorise le gouvernement à légiférer sur un périmètre précis, ce dernier va désormais s’atteler à la rédaction de ces ordonnances. Le texte définitif sera présenté la semaine du 25 septembre, date à laquelle les ordonnances seront publiées. Que contiennent-elles ? Principalement, le plafonnement et la barèmisation des indemnités prud’homales ; la simplification des procédures de licenciement ; la facilitation des plans de départ volontaire ; la redéfinition du périmètre géographique du licenciement pour motif économique, de mondial à national ; l’extension du CDI de chantier, du BTP à d’autres domaines ; la création de trois catégories de normes, une dont les normes sont fixées par accord de branche, une dont les normes peuvent être, par un accord de branche, transférées à l’entreprise, et une dont les normes seront fixées au niveau de l’entreprise ; la fusion du Comité d’Entreprise, du CHSCT et des délégués du personnel en une seule instance, le Comité Social et Economique ; le référendum d’entreprise, d’initiative syndicale ou patronale ; et enfin la refonte du compte pénibilité, rebaptisé « compte prévention », et restreint aux critères de manutention, vibrations mécaniques, posture et risques chimiques. Si la loi d’habilitation à l’Assemblée Nationale a été votée à 421 voix (LREM, MoDem, Constructifs et LR) contre 74 (Communistes, France Insoumise, Nouvelle Gauche), nul doute qu’une forte opposition se fera dans la rue. Les principaux syndicats, CGT, CFDT, FO, ont adopté diverses positions façe à ce texte, globalement enclins à la discussion. Ils ont cependant prévenu le gouvernement qu’ils ne leur laisseront pas carte blanche. Du côté de l’opinion publique, 61% des Français se disent inquiets de cette nouvelle réforme tandis que 58% d’entre eux dénoncent l’usage d’ordonnances. Enfin, des journées d’actions sont déjà prévues pour la rentrée, laisser prévoir une première rentrée sociale musclée pour Emmanuel Macron. Alors, les dispositions de cette réforme seront-elles utiles dans la lutte contre le chômage ? Macron va-t-il affronter un mouvement social de la même ampleur qu’en 2016 ? Êtes-vous favorables à la méthode choisie par le président pour légiférer sans passer par le Parlement ?

Pour poser vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités, rendez-vous sur Facebook ou sur Twitter avec le #24henquestions.

Les invités :

Frédéric FARAH

Économiste

Christopher DEMBIK

Économiste à Saxo Banque

Maurice ULRICH

Journaliste à L’Humanité

Jean-Baptiste DANET

Président de Croissance Plus


Bastien BONO

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