Jean-Marie Le Pen s’apprête à financer, via son association Cotelec, une partie de la campagne de sa fille Marine, candidate du Front national à l’élection présidentielle. Une décision "purement politique" et en aucun cas "personnelle" précise l’entourage du président d’honneur du parti.
Mener une campagne présidentielle coûte cher, et le Front national a du mal à réunir les 15 millions d’euros nécessaires à la course à l’Elysée. Alors, comme le rapporte le Parisien ce lundi, Jean-Marie Le Pen, via son association Cotelec, va mettre la main à la poche.
Cette association fondée en 1988 et présidée par Jean-Marie Le Pen a pour but de financer le parti frontiste via les prêts qu’il reçoit. Cela est même inscrit dans ses statuts. "Si Marine Le Pen demande des financements, l’objectif de Cotelec est de lui en fournir" précise un proche du président d'honneur du FN. De plus, la Cotelec a tout intérêt, financièrement, à verser de l’argent au FN. Sans cela, l’association qui fonctionne un peu comme une banque grâce aux sommes apportées par des particuliers séduits par le parti, "elle n’arriverait plus à attirer de prêteurs et Jean-Marie Le Pen pourrait perdre beaucoup d’argent" a expliqué un proche de Marine Le Pen au Parisien.
"Il ne finance pas sa fille, mais la candidate du Front national à l’élection présidentielle"
Proche de Jean-Marie Le Pen
On l’aura bien compris : pas de réconciliation en vue pour autant entre le père et sa fille, qui ne se parlent plus depuis un an, date à laquelle Jean-Marie Le Pen a été exclu du parti. Son entourage le rappelle : "il ne finance pas sa fille, mais la candidate du Front national à l’élection présidentielle". "Il faut y voir un geste politique, il n’y a rien de personnel dans tout ça. Jean-Marie Le Pen fait la part des choses."
VIDEO. Marine Le Pen se décrit en deux mots