Qui sont les cinq candidats à la présidence de l’Assemblée nationale ?

Publié le 27 juin 2017 à 8h57, mis à jour le 27 juin 2017 à 9h48
Qui sont les cinq candidats à la présidence de l’Assemblée nationale ?

PERCHOIR - Les 577 députés éliront mardi 27 juin leur président pour la prochaine législature. Trois députés élus sous l’étiquette La République en marche ont fait acte de candidature : François de Rugy, Brigitte Bourguignon et Sophie Errante. Outre ces trois marcheurs, deux autres candidats sont en lice : le centriste Philippe Folliot (UDI), élu avec l'étiquette de la majorité présidentielle sans l'investiture REM et le député LR Jean-Charles Taugourdeau.

Le perchoir de l’Assemblée nationale va se doter, mardi 27 juin, d’un nouveau président. Trois députés REM, un centriste et un parlementaire de droite convoitent la place occupée par Claude Bartolone lors de la précédente législature. Présentations de ces impétrants qui aspirent à occuper l'hôtel de Lassay et occuper le 4e rang dans l'ordre du protocole d'Etat ?

François de Rugy

A 44 ans, l'ancien écologiste n'a pas caché longtemps ses intentions de briguer la présidence de l'Assemblée nationale. Député de Loire-Atlantiques depuis 2007, il a cette fois-ci été réélu sous l'étiquette REM. Sous le précédente législature, François de Rugy a co-présidé le groupe écologiste avec Barbara Pompili, avant son implosion, et a été vice-président de l'Assemblée (en remplacement de Denis Baupin). Il avait rallié le groupe socialiste et avait participé à la primaire de la Belle alliance populaire, avant de rejoindre Emmanuel Macron, malgré l'engagement pris de soutenir son vainquer.

Dans un post publié ce lundi sur Facebook, il a expliqué que, lui Président, il souhaitait mettre en place une Assemblée "plus démocratique, plus efficace et plus moderne". Selon lui, la chambre basse ne doit "plus être un lieu de provocations et d'anathèmes, un théâtre d'excès et de caricatures". Il veut également que l'Assemblée repense ses pratiques : "Retraites des parlementaires, protection sociale en fin de mandat, notes de frais, règles d'emploi et statut des collaborateurs parlementaires, immunité parlementaire". Des réformes pour l'essentiel prévues par la loi de moralisation de la vie publique.

Prêt à s'effacer si l'Elysée avait vraiment affirmé son souhait de voir une femme au perchoir, devant le silence de l'exécutif, il a finalement décidé d'affirmer haut et fort son envie de briguer la tête de la chambre basse du Parlement. Une décision qui ne semble pas déranger plus que ça l'Elysée, selon nos informations.

Brigitte Bourguignon

Brigitte Bourguignon, 58 ans, a été élue députée de la 6e circonscription du Pas-de-Calais en 2012 sous l’étiquette socialiste, et réélue en 2017 sous l’étiquette La République en marche. Frondeuse originelle, elle est passée, début 2017, en quelques jours seulement du Parti socialiste, dont elle avait soutenu le candidat Benoît Hamon pendant la présidentielle, au mouvement d’Emmanuel Macron. 

Originaire de Boulogne-sur-Mer, elle a débuté sa carrière comme secrétaire médicale, a travaillé une vingtaine d’années au Centre d’action sociale de la ville, puis a évolué au conseil général du Pas-de-Calais. Elle s’est formée à la politique auprès de l’ancien ministre des Transports et maire de Boulogne Frédéric Cuvillier, dont elle a été l’adjointe. 

Engagée dans plusieurs associations, Brigitte Bourguignon a créé la sienne, "Les paniers de la mer", qui recycle les invendus de la criée de Boulogne-sur-Mer pour les redistribuer.

Sophie Errante

Aujourd'hui âgée de 46 ans, Sophie Errante a été élue députée socialiste de la 10e circonscription de la Loire-Atlantique en 2012, et a été réélue sous l’étiquette REM le 18 juin dernier. Maire de La Chapelle-Heulin de 2008 à 2014, elle a aussi été cheffe d’entreprise dans l’import-export. Ex des Réformateurs, le courant de la droite du PS formé autour de Jean-Marie Le Guen et de fidèles de Manuel Valls, elle avait très rapidement annoncé, après la victoire de Benoît Hamon à la primaire, qu'elle ne soutiendrait pas le candidat du PS.

Au site de LCP, elle a assuré : "Une femme présidente de l’Assemblée nationale, ce serait bien, non ?" "Emmanuel Macron est pour l’égalité réelle, alors autant commencer par l’Assemblée même si elle s’est bien féminisée avec les dernières législatives" a-t-elle ajouté. "C’est le moment d’avoir une femme au perchoir… que ce soit Sophie ou moi", avait renchéri sa concurrente du jour.

Philippe Folliot

Dernier candidat déclaré (mardi matin), Philippe Folliot est élu député du Tarn sans discontinuer depuis 2002 (3eme circonscription en 2002 et 2007 puis 1ère en 2012 et 2017). D'abord apparenté UDF entre 2002 et 2007 puis au groupe Nouveau Centre entre 2007 et 2012, il a été réélu à l'Assemblée en 2012 avec le soutien de l'Union des centristes tarnais. Depuis septembre 2016, il est président de l'Alliance centriste, un parti créé en 2009 et anciennement présidé par Jean Arthuis. Cette année, ce gaulliste social (comme il se définit) a été de nouveau élu député en se rangeant du côté de la majorité présidentielle, mais sans l'investiture de La République en marche.

Né un 14 juillet - en 1963 - à Albi, ce diplômé de l'Institut d'études politiques de Toulouse et titulaire d'un DEA d'études politiques possède déjà une grande expérience de l'action publique puisqu'il fut le plus jeune maire de France en 1989, à Saint-Pierre-de-Trivisy, dans le Tarn. Membre du comité politique d'En Marche! depuis mars dernier, il a été le premier député de l'opposition à rejoindre les rangs du candidat Macron, selon L'Obs. Ce grand amateur de rugby (il est supporter du Castres Olympique) a annoncé dans les colonnes de La Dépêche du Midi lors de sa récente réélection qu'il entamait son quatrième et dernier mandat de député.

Barbara Pompili a choisi de renoncer

Un tant pressentie ou poussée à se présenter par le président qui avait émis le souhait de voir une femme au Perchoir, la député de la Somme Barbara Pompili a finalement décidé de ne pas briguer la présidence de l’Assemblée, mais celle de la commission du Développement durable. Sera-t-elle remplacée par Brigitte Bourguignon ou Sophie Errante ? Ou les femmes, déjà mal parties pour obtenir la tête d'un groupe parlementaire, devront-elles encore attendre au moins cinq ans avant d'occuper ce poste prestigieux de la République ?

Jean-Charles Taugourdeau

Sa victoire est quasiment improblable mais le député Les Républicains Jean-Charles Taugourdeau, qui entame son quatrième mandat au Palais Bourbon, a néanmoins décidé de présenter sa candidature. C'est "pour la forme", a indiqué lundi le patron du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob. Invité sur LCP ce mardi matin, le député de Maine-et-Loire a indiqué se présenter afin "d'expliquer aux Francais qu’il faut vraiment qu’on change la façon de travailler à l’Assemblée nationale et la façon de faire la loi".


La rédaction de TF1info

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