DUEL - Son coup de force de dimanche dans JDD a fait du bruit au sein de la gauche. Mais finalement, le Premier ministre est rentré dans le rang à l'issue d'un déjeuner pas tout à fait comme les autres avec François Hollande. Retour sur un week-end agité.
Elle est loin l'époque où les caméras s'invitaient à l'Élysée pour le déjeuner du président et de son Premier ministre. L'époque où au menu ne figuraient pas les ambitions politiques spectives.
À son retour de Madagascar, François Hollande s'en est tenu au strict agenda politique. Manuel valls, lui, est arrivé hors caméras, alors qu'il se murmurait qu'une explication allait avoir lieu après la parution d'une interview incendiaire parue dimanche dans le JDD. Le week-end avait pourtant bien commencé. À Bondy, en région parisienne où toutes les gauches étaient réunies pour discuter des idées communes et non des candidats.
Un déjeuner dans "une ambiance cordiale et studieuse"
Mais Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, a décidé d'allumer la mèche. Il a émis le souhait de voir un duel de l'éxécutif à la primaire de la gauche. Le Premier ministre a eu un coup d'avance avec une interview dans l'hebdomadaire dominical, paru le lendemain, où il répète qu'il "prendra sa décision en conscience".
Réponse de Hollande : "Nous devons nous rassembler, c'est le plus essentiel". En fin d'après-midi, Matignon lève le voile sur le déjeuner avec un communiqué : "Manuel Valls écarte une démission en soulignant être "chef du gouvernement" et avoir " le sens de l'État".